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La danse contemporaine à la conquête du Cambodge

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Répétitions de la compagnie Silverbell. Photo fournie
Écrit par Pierre Motin
Publié le 1 octobre 2019, mis à jour le 2 octobre 2019

L’institut français du Cambodge donne pour la seconde fois carte blanche à la compagnie de la danseuse Belle mercredi 2 octobre. Si la danse contemporaine est encore peu connue dans le royaume, la scène cambodgienne se révèle particulièrement dynamique.

De septembre à décembre, l’institut français du Cambodge (IFC) a décidé d’inclure le premier mercredi chaque mois dans sa programmation une création de la compagnie Silverbell, dirigée par la danseuse contemporaine cambodgienne Belle. « Une des missions principales des instituts français est le soutien à la création artistique, indique Borin Kor, responsable du service culturel de l’IFC. La danse contemporaine permet d’ouvrir le champ de l’expression artistique cambodgienne, on ressent une véritable soif de la part des chorégraphes de présenter leurs créations ». Pour stimuler la nouvelle génération de chorégraphes, le spectacle du 2 octobre, intitulé Trinomial, présentera les créations de trois jeunes chorégraphes de Silverbell, qui ont dû monter des chorégraphies en suivant un thème imposé.

Après avoir été représentée près de dix ans par la plateforme Amrita Performing Arts, les principales personnalités de la danse contemporaine cambodgienne sont aujourd’hui Chey Chankethya, Hun Pen et Belle à Phnom Penh, et New Cambodian Artists à Siem Reap.

 

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La danseuse et chorégraphe Belle, de son vrai nom Chumvan Sodhachivy, est une des pionnières de la danse contemporaine au Cambodge, où la très grande majorité des danseurs et danseuses vient de la danse classique khmère. Belle a elle même pratiqué la danse classique neuf ans avant de s’initier à la danse contemporaine il y a 15 ans. « La danse classique khmère forme nos corps, nos esprits et fait partie de notre identité. Il s’agit de nos racines » Très codifiée, la danse traditionnelle cambodgienne ne laisse que peu de place à l’expression personnelle, tandis que la danse contemporaine est vécue par les danseurs comme une manière de s’exprimer librement et de susciter des questionnements.

« Quand je joue le rôle de Rama lors d’une représentation de danse classique khmère, je me sens comme un dieu, j’incarne une figure mythique, explique Belle. Alors qu’avec la danse contemporaine, je peux être moi-même, m’exprimer en tant qu’individu, faire part de mes sentiments, mes joies et mes craintes. »  Pour Chumvan Sodhachivy, la danse contemporaine a dû s’adapter au contexte local pour commencer à être acceptée par la population, notamment en racontant à chaque fois une histoire, comme pour les représentations de danse classique khmère. « C’est un processus long, mais la danse contemporaine est de plus en plus reconnue au Cambodge », sourit la danseuse et chorégraphe.

Prochains spectacles de la compagnie Silverbell les 2 octobre, 6 novembre et 4 décembre 2019 à l’institut français du Cambodge. Prix : 10 dollars

 

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