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ÉCONOMIE – Vinci va bel et bien perdre la concession de l’aéroport de Siem-Reap

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 15 février 2017, mis à jour le 16 février 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier, mercredi 15 février, s'est tenu l'International Business Summit Cambodia 2017 organisé par IBC (International Business Chamber) qui a réuni ministres, membres du gouvernement, hommes d'affaires et investisseurs du monde entier. Au cours de la session finale du sommet, le Ministre des Travaux Publics et des Transports, Sun Chanthol, a officiellement confirmé qu'un nouvel aéroport international serait construit à Siem-Reap par un consortium chinois.

Ce nouvel aéroport est un projet approuvé par le Conseil de Développement du Cambodge (CDC), qui se concrétise après avoir fait l'objet de nombreuses spéculations. Comme Sun Chanthol l'a expliqué au Petit Journal : « ce projet est réel ». La construction, d'un budget d'environ 880 millions de dollars, a été confiée au consortium chinois YIHL (Yunnan Investment Holdings Ltd) dans le cadre d'un accord signé officiellement en présence du  Président de la République Populaire de Chine Xi Jinping et du Premier Ministre Hun Sen.

Une fois opérationnel, l'aéroport international Siem-Reap Angkor remplacera l'aéroport déjà existant exploité par Cambodia Airports, une société majoritairement détenue par la société française VINCI dont l'accord d'exclusivité devait expirer en 2040. Cette décision de résilier prématurément le contrat a donné lieu à des discussions dans le but d'offrir une compensation au groupe français.

Au cours du Business Summit 2017, le gouvernement cambodgien a affirmé soutenir et encourager les investissements venus de l'étranger qui apportent savoir-faire et les capitaux nécessaires au développement de l'économie du pays. « Le Cambodge a besoin de ses investissements. Le rôle du gouvernement », explique Sun Chanthol, « est de faciliter les démarches de ces investisseurs en terme de régulations, en réduisant la quantité de papiers administratifs et en leur donnant accès à des infrastructures. Il est impossible de construire l'économie d'un pays sans investisseurs étrangers », conclut-il.

Le groupe VINCI pourrait pourtant trouver la pilule difficile à avaler puisqu'il vient d'achever une augmentation significative de la capacité d'accueil des aéroports de Phnom Penh et Siem-Reap pour une centaine de millions de dollars d'investissement. À travers l'éviction de VINCI, principal investisseur privé français au Cambodge, c'est toute la diplomatie économique française qui est remise en question.

Le gouvernement cambodgien a aussi annoncé la future expansion des capacités de l'aéroport international de Phnom Penh avec la construction d'un nouvel aéroport pour desservir la capitale, les travaux doivent débuter d'ici 2020. VINCI va-t-il aussi perdre l'aéroport de Phnom Penh ?

Leïla Pelletier (www.lepetitjournal.com/cambodge) jeudi 16 février 2017

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Publié le 15 février 2017, mis à jour le 16 février 2017

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