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CAMBODGE/CULTURE – Les masques traditionnels s’affichent !

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

Effrayants ou bienveillants, les masques traditionnels cambodgiens intriguent. Une exposition au Centre Culturel Français permet de les (re)découvrir

Les masques cambodgiens du théâtre classique cambodgien s'affichent au CCF depuis le début du mois. La conférence organisée le 16 septembre dernier a été l'occasion pour le professeur Ou Sitha de présenter au public cet art traditionnel qu'il tient de son père et de ses grands parents.

Maintenir la tradition
"Je suis un technicien, pas un chercheur" précise d'emblée Ou Sitha qui enseigne dés la 9e classe (16 ans). Après 2 ans de dessin traditionnel et 3 ans d'apprentissage de la fabrication des masques, les meilleurs seront diplômés de l'école des Beaux-arts. Toujours à la recherche de documentation sur le Ramayana, Ou Sitha, suivant ainsi l'exemple de ses pairs, poursuit une méthode de travail ancestral. Et de déplorer que certains artisans ne prennent plus le soin de brûler des baguettes d'encens, "nécessaires à la concentration", pour accompagner leur travail de création. Lui même se contraint à utiliser les matières premières traditionnelles, ce qui précise t-il, ne se fait plus en Thaïlande par exemple, les ateliers là bas ont suivi les évolutions technologiques et utilisent désormais des matériaux modernes. Ce maintien de la tradition, dans les formes des masques notamment, explique en grande partie les difficultés des artisans qui ont désormais bien du mal à trouver les matières premières nécessaires à la création des masques alors que les forêts cambodgiennes sont de plus en plus surexploitées. Ainsi la laque est faite de cendre et de résine d'un bois qu'on ne trouve presque plus.

Un art traditionnel

Les masques sont constitués de huit couches successives de papier mâché, à partir d'un buste en terre en guise de moule, tandis que les accessoires, sourcils, crêtes, etc., sont généralement en carton. Les deux parties du masque -qui s'emboite sur la tête du comédien et ne lui permet donc pas de parler- sont cousues, avant d'être ornées des décorations en relief en laque moulée, et d'être peintes et recouvertes de feuilles d'or.

Les masques présentés dans cette exposition sont ceux utilisés dans le récit du Reamker, la version khmère du Ramayana indien qui raconte l'épopée d'hommes et d'animaux-dieux. Les commandes des ateliers du professeur Ou Sitha viennent principalement des troupes de danse, du ministère de la Culture ou des musées nationaux, mais aussi d'ONG et de collectionneurs, cambodgiens comme étrangers.

Exposition du 3 septembre au 10 octobre 2009
Galerie du Centre Culturel Français de Phnom Penh

Texte et photos par Amaury d'Oléon (LePetitJournal.com Cambodge) mardi 29 septembre 2009

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Publié le 29 septembre 2009, mis à jour le 8 février 2018
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