Il y a 20 de ça la France gagnait la Coupe du monde contre le Brésil. Ce dimanche, la nouvelle équipe de France est de retour en finale. C’est donc l’occasion pour nous d’aller à la rencontre des Français expatriés en Roumanie, d'une Roumaine vivant en France, et d'étudiants étrangers étudiant à Bucarest pour savoir s’ils ont des souvenirs de la Coupe du monde de 98 et pour leur demander ce qu’ils attendent à présent de ce nouvel espoir pour le 15 juillet, lendemain de la fête nationale française.
Nous sommes allés à la rencontre de Jean-Michel (expatrié français, 52 ans), David (expatrié suisse, 49 ans), Géraldine (expatriée française, 43 ans), Olivier (expatrié français 45 ans), Patrick (expatrié français, 42 ans), Aurélia (expatriée roumaine, 55 ans), Wael (étudiant tunisien à Bucarest, 25 ans)...
Vous souvenez-vous où vous avez vu la finale de 98 ?
Jean-Michel : Chez moi.
David : Vaguement vu car je vivais depuis peu en France à ce moment là et que le football me laissait plutôt indifférent.
Géraldine : Je ne suis pas vraiment foot mais on a regardé ce match dans un pub.
Olivier : Oui très bien. J’étais au Mans. Je venais juste de commencer ma carrière professionnelle et je venais à peine d’arriver dans une ville où je ne connaissais pas grand monde. Je me suis installé à une terrasse dans le centre historique de la ville et j’ai le souvenir d’une ambiance incroyable. Je crois que n’ai jamais été embrassé autant de fois dans ma vie par des gens que je ne connaissais pas (rires).
Patrick : La finale de la coupe du monde 98 est un merveilleux souvenir pour moi. Je l'ai vue chez moi en famille.
Aurélia : Il y a 20 ans ? Je ne vivais pas encore en France et le foot ce n'était pas du tout ma tasse de thé, je suppose que cela est passé comme une simple info’ à la télé, je ne m’en souviens plus… Maintenant tout est diffèrent je vis dans une ville, Marseille, où le foot est un vrai état d'esprit collectif et j’aime ça.
Wael : Dans le salon, sur les genoux de mon père.
Quel est votre souvenir de la victoire de la France en 98 ?
J-M : Le déferlement de supporters dans toutes les villes de France. Une liesse populaire qui allait bien au-delà des amateurs de football, un moment de communion. Mais aussi l'exploitation socio-politique de la victoire.
David : L’idée d'une France réunie autour de ses différences.
Géraldine : Quelques moments de match quand la France était en finale, la joie des joueurs.
Olivier : Mon souvenir de cette coupe sera le quart de finale contre l’Italie. Je n’ai pas pu voir le match et j’ai dû suivre le match à la radio dans ma voiture avec les commentaire d’Eugène Saccomano. Pour la séance des tirs aux but, je ne comprenais rien de ce qu’il disait. Il hurlait, il chantait, je ne savais même pas si le ballon était entré ou pas : un vrai supplice. Plus jamais ça. Mais sa voix reste gravée dans ma mémoire.
Patrick : C'était la fin des études, à Paris, l'amitié, la fête sur les Champs Elysées, la réappropriation du drapeau français, la génération black-blanc-beur, nous avions le même âge que les joueurs, tout devenait possible. C'était magique, nous étions l'équipe de France.
Wael : Tout le monde était tellement occupé que j'en ai profité pour offrir un petit "smack" à la fille de notre voisine, nous avions le même âge... c'était une 2ème victoire pour moi (rires).
Comment / où avez-vous fêté la victoire en 98 ?
J-M: Autour d’un verre, tranquillement.
David : Je ne l'ai pas fêtée mais j'étais content de voir tant de gens heureux en me remémorant l'adage romain "du pain et des jeux".
Géraldine : Liesse sur les Champs Élysée en 98, grosse ambiance dans les bars, drapeaux et klaxons de voiture et feux d’artifice parisiens.
Olivier : Je l’ai vraiment fêtée de retour à Bordeaux avec mes amis quelques semaines plus tard.
Patrick : Dans la rue!
Wael : Une très belle ambiance avec la famille et les voisins dans notre jardin en Tunisie.
Qu'espérez-vous ce dimanche pour cette nouvelle finale?
J-M : Que la qualité du match satisfera les amateurs de football.
David : Rien (rires)
Géraldine : J’espère pour dimanche une victoire des Bleus modeste et solidaire... redistribution d'une partie du salaire des joueurs et de leur victoire pour la planète !
Olivier : 3-0 comme en 98. Normal, non?
Patrick : Cette année, je me dis que si je n'étais pas Français je serais sans doute pour la Croatie, petit pays, super joueurs, attaque infatigable. Mais je suis Français... Et plus on avance dans la compétition plus je suis impressionné par notre équipe, leur esprit de corps et la classe de certains joueurs... Et par Didier Deschamps, qui semble inarrêtable. Allez les Bleus !
Aurélia : Bien sûr que j’espère la victoire pour les Bleus, je pense que le coach a quelque chose dans sa poche. Je serai au Parc Chanot (Marseille) où un écran géant sera installé.
Wael : Un très beau match entre les champions français et croates qui méritent tous leur place en finale, le sport nous fédère toujours.
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