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Le chef Samuel nous revient avec un concept innovant pour Kaufland

Le chef Samuel revient avec un concept innovant pour KauflandLe chef Samuel revient avec un concept innovant pour Kaufland
Chef Samuel Le Torriellec
Écrit par Grégory Rateau
Publié le 5 octobre 2020, mis à jour le 5 octobre 2020

Retrouvailles avec le chef Samuel Le Torriellec, le Masterchef français de Roumanie. D'origine normande, Samuel est installé depuis une quinzaine d'années en Roumanie. Avec plus de 30 ans de carrière derrière lui, Samuel a travaillé dans plusieurs restaurants étoilés dont La Tour d'Argent, Le Fouquet's, Café Vendôme, Hôtel Meurice, Prunier... Il nous revient avec une toute nouvelle aventure, un concept inédit en collaboration avec le géant de la grande distribution, Kaufland.

 

 

Grégory Rateau: Vous avez encore fait du chemin depuis notre dernière interview et votre participation à l'émission Masterchef. Parlez-nous de cette nouvelle aventure avec Kaufland?
 
Chef Samuel Le Torriellec: L'expérience avec Kaufland est une véritable une chance car c'est un très grand groupe. Ils sont vraiment à l'écoute et on peut partager pas mal de choses, se montrer créatif. Le plus important à mon sens, c'est qu'il veulent toujours aller de l'avant, surtout en cette période où on a besoin d'avancer. Ils n'ont pas hésité à me donner carte blanche en me laissant lancer le restaurant pop-up, et ils sont très actifs à tous les niveaux pour le plus grand plaisir des clients.
 
 
Ce nouveau concept propose une restauration innovante où les clients ne payent que les aliments nécessaires à la réalisation des plats, c'est bien ça?
 
Pour le concept, oui, on offre aux clients un menu fait par un chef reconnu et les gens ne payent que le prix des produits, ce qui est vraiment innovant à mon sens. C'est aussi pour montrer aux gens que l'on peut faire une cuisine goûteuse avec des produits de grande surface et de qualité et pour moi c'est très important pour faire évoluer les mentalités et pour manger de manière plus simple et plus saine.
 
 
Quelles spécialités souhaitez-vous mettre en avant?
 
Il n'y en a pas vraiment, simplement de la bonne nourriture goûteuse. Cela varie en fonction de l'état d'esprit du moment, un jour on a envie de marquer une journée, de faire quelque chose de spécial, un autre, on cuisine seulement végan ou seulement des fruits de mer, un jour on fera une orgie de viandes. C'est important de varier les plaisirs, de ne pas s'enfermer dans la même routine gastronomique.
 
 
Dans une précédente interview vous disiez vouloir promouvoir les produits roumains de saison et aider les petits producteurs. Est-ce que le fait de travailler avec une chaîne de grande distribution ne va pas contre ces principes ?
 
Je continue à promouvoir les producteurs locaux car ils offrent des produits extraordinaires d'une très grande qualité, le sol roumain étant d'une richesse et d'une qualité incroyables. Mais, d'un autre côté, on a aussi besoin de la grande distribution, quand vous allez chez Kaufland par exemple vous avez tout à portée de main et à des prix raisonnables et de qualité donc cela vous permet aussi de ne pas perdre trop de temps. De plus, Kaufland permet à pas mal de producteurs roumains de vendre leurs marchandises. En général, je trouve que Kaufland est le groupe qui a le mieux compris les demandes de ses clients. Et il ne faut pas oublier qu'on a besoin de ces petits producteurs car, indirectement, c'est eux qui vont pousser aussi les grandes surface à devenir meilleures et à mieux répondre aux besoins des consommateurs.
 
 
Quelles sont les perspectives pour le secteur de la restauration en Roumanie, surtout en cette période de COVID-19?
 
La restauration en général a beaucoup souffert à tous les points de vue surtout pour les petites entreprises et cela vas durer encore pour un bon moment. Ce virus a changé beaucoup de choses dans les mentalités des gens, on doit se renouveler beaucoup, se montrer solidaire, ne pas se concentrer uniquement sur ses propres désirs mais essayer d'avancer ensemble, de s'adapter, de se montrer toujours plus créatif.
 
 
De manière un peu plus personnelle, comment avez-vous vécu cette période de confinement?
 
Pour ma part, la période a été très active, bien sûr, je suis resté assez souvent à la maison et j'ai pu ainsi passer du temps avec ma famille et leur cuisiner des petits plats, ce qui, pour moi, est toujours un très grand plaisir. J'adore cuisiner et aussi réfléchir plus à ce que je vais faire dans le futur. J'avais pris du temps pour moi et pour mes proches, ce que je n'avais pas fait en 31 ans de carrière. Un temps nécessaire donc pour me permettre de me remettre en question, de réviser mon sens des priorités.
 
 
Etes-vous confiant pour la suite?
 
Il faut l'être de toute façon et il le faudra bien que l'on surmonte cette épreuve en la jouant collectif.
 
 
Des projets à nous annoncer en exclusivité?
 
Des projets en perspective oui, comme le désir d'ouvrir mon propre restaurant, poursuivre ma collaboration avec Kaufland, faire du consulting et profiter de ma famille, c'est ce qui nous rend plus fort tous les jours.
 
 
grégory rateau
Publié le 5 octobre 2020, mis à jour le 5 octobre 2020

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