Après les années fastes, les enseignes de la grande distribution se rendent compte qu'il faut étendre encore davantage leur réseau d'hypermarches car les marges se réduisent. D'autant plus que la concurrence devient rude. Ceci dit, le secteur a encore de très beaux jours devant lui
Les petits supermarchés ont jusqu'àprésent su garder leur clientèle. (photo : LPJ)
Selon une étude réalisée par la sociétéd'audit Deloitte, le marchéde la grande distribution en Roumanie va connaître une baisse de régime par rapport aux deux dernières années.
En 2005, le chiffre d'affaires de ce secteur a atteint 28,7 milliards d'euros, soit 33% de plus par rapport à2004. Mais en 2006, Deloitte estime qu'il sera de 33,5 milliards d'euros, soit seulement 16% de plus par rapport à2005. Certes la grande distribution représente encore 26% du produit intérieur brut de la Roumanie mais son rythme de croissance diminue très sensiblement. Selon les analystes de Deloitte, la place roumaine est encore "sous-développée", le pouvoir d'achat reste trop faible malgrél'essor, depuis quelques années, du crédit àla consommation - dans l'ensemble du pays, les dépenses pour l'alimentation représentent environ la moitiédes revenus d'un ménage. Par ailleurs, le nombre d'hypermarchés stagne alors que les petits magasins de quartier et les kiosques sont toujours très présents.
L'explosion de la fin des années 1990
D'après les experts, le secteur de la grande distribution serait dans une phase de modernisation, avec un taux de croissance toujours important mais un réseau de distribution qui doit lui aussi évoluer.
Les années fastes oùles grandes surfaces comme Metro (première enseigne arrivée en 1997) ou Carrefour enregistraient des taux de croissance de plus de 60% sont révolues. Il y a peu, les hypermarchés étaient envahis de façon frénétique, la queue aux portes commençaient àl'entrée du parking ! Car sous Ceausescu, les seuls magasins étaient ceux régis par l'Etat et il fallait parfois attendre toute une journée pour obtenir un litre d'huile et quelques oeufs. Au début des années 1990, àcôtédes marchés ouverts, certains allaient jusqu'àIstanbul pour ramener des produits alors introuvables et transformaient leur appartement en boutique.
Des marges plus réduites
Mais les temps ont bien changé! Aujourd'hui la Roumanie suit l'évolution qu'a connue les pays de l'Ouest. Il faut désormais penser àagrandir le réseau d'hypermarchés car les marges sont plus réduites. Exemple : l'enseigne Domo, qui a récemment décidéd'investir en Bulgarie. Bien que là-bas aussi, le taux de croissance du secteur se soit réduit - environ 10% d'augmentation en 2005. Quoi qu'il en soit, en terme de consommation, la Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie restent en tête des taux de croissance les plus élevés d'Europe de l'Est.
L.C. (www.lepetitjournal.com) - Mercredi 26 juillet 2006
L'annuaire 
