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A la découverte de l’ancien réseau de fortifications de Bucarest

Fortul_13_JilavaFortul_13_Jilava
Daria Raducanu / Wikipedia
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 25 février 2019, mis à jour le 25 février 2019

Le réseau de fortifications qui entoure la capitale fait partie du patrimoine architectural de Bucarest qui reste en grande partie encore inexploré de nos jours.

 

Le réseau a été construit entre 1884 et 1903, sous le règne du roi Carol Ier, et sous la supervision du général belge Henri Alexis Bialmont, qui a également conçu les fortifications autour des villes belges de Liège, Namur et Anvers.

 

Le réseau est composé de 18 forts et 18 batteries, reliés à chaque 2 kilomètres. Ce réseau était censé défendre la capitale, à une époque où la philosophie militaire du XIXe siècle exigeait que les villes disposent d’un système de défense. Un fort pouvait accueillir environ 100 soldats pouvant être équipés de canons. Les premiers forts à être construits étaient ceux d’Otopeni, de Jilava, de Mogosoaia et de Chitila.

 

Cependant, avec le progrès de la technologie militaire, la construction des forts commençait à ralentir et des restrictions budgétaires étaient imposées.

 

En 1916, lorsque la Roumanie entre dans la Première Guerre mondiale, le réseau de fortifications avait déjà été abandonné en raison du coût élevé de sa maintenance, du manque de garnison et d'équipement approprié.

 

Le niveau de conservation de ces forts varie, certains ont très bien résisté à l’épreuve du temps, tandis que d’autres sont inondés ou gravement endommagés. Cela dépend aussi de la manière dont ils avaient été utilisés, certains en tant qu’unités militaires, d’autres en tant que dépôts, unités commerciales ou champs de tir. Le fort de Jilava (photo d'ouverture), l'un des plus connus, a servi, pendant le communisme, de prison pour détenus politiques.

 

Aujourd'hui, ces forts ne sont pas aménagés pour des visites touristiques, beaucoup d'entre eux sont d'ailleurs envahis par la végétation. Cependant, plusieurs initiatives privées, par exemple Geoarhiva, permettent aux passionnés d’histoire et à ceux qui ont le sens de l’aventure d’entreprendre des visites de ces sites, à leurs risques et périls.

 

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 25 février 2019, mis à jour le 25 février 2019

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