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BOXE - Recherche star désespérément

Jean-Marc Mormeck remet en jeu ses ceintures WBA-WBC des lourds-légers contre l'Anglais Haye samedi à Levallois. Asloum se verra bientôt offrir une troisième chance mondiale. Mais la boxe française est en panne de vrai leader

Passé en mi-mouche, Brahim Asloum réussira-t-il à s'imposer ? (Photo AFP)

En battant l'Américain O'Neil Bell aux points sur décision unanime, le 17 mars au Palais des sports de Levallois, Jean-Marc Mormeck a récupéré le titre qu'il avait perdu contre le même adversaire, un an plus tôt à New-York. Parfaitement préparé physiquement, le Guadeloupéen a mérité sa victoire au terme d'un combat âpre, qui a soulevé l'enthousiasme du public, et que Bell a tenté de lui contester en provoquant un pugilat en conférence de presse ! Mormeck, 35 ans, 33 victoires dont 22 par KO pour 3 défaites, est le prototype de ce que les Américains appellent ?Mister Nice Guy?. Il n'a jamais triché dans l'orientation de sa carrière et dans ses combats.
En affrontant David Haye, 27 ans, 20 victoires dont 19 avant la limite pour une défaite, il prend le risque de boxer un challenger vif et particulièrement affûté. Organisé par le redoubtable Don King, ce Mormeck-Haye est loin de constituer le combat de l'année. Les aficionados de la boxe en France sont privés depuis trop longtemps de grandes affiches qui remplissaient, jadis, le Palais des sports de la Porte de Versailles et Bercy, où les Curry, Nunn et Chavez, en Champions du monde incontestés, venaient faire le spectacle.

Asloum enfin ?
Christophe Tiozzo, ancien Champion du monde des moyens, son frère Fabrice des mi-lourds et Mahiar Monshipour des super-coqs, ont désormais raccroché les gants. Le charisme de Monshipour et Christophe Tiozzo, au parcours sulfureux, n'ont pas trouvé de successeurs crédibles dans le petit monde du noble art français.
Le titre olympique de Brahim Asloum, à Sydney en 2000, avait pourtant fait naître de grands espoirs. Ménagé par les Acariès au début de sa carrière professionnelle en affrontant des adversaires de seconde zone, le Berjallien s'est incliné par deux fois en championnat du monde des mouches contre Parra et Narvaez, deux Sud-Américains plus expérimentés et rôdés aux combats dans les petites categories. En passant en mi-mouche, Brahim Asloum, boxeur intelligent et courageux qui a parcouru seul les salles obscures du Panama et d'Argentine afin de s'endurcir, tentera, enfin, de décrocher la timbale, le mois prochain, au Cannet-Plage. Un titre qui donnerait à nouveau du punch à la discipline.
Arnaud BRELY. (www.lepetitjournal.com) mardi 6 novembre 2007

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