Il s’agit sans doute d’un « dégât collatéral » de la quête d’informations que les services de renseignements et de police birmans mènent depuis plusieurs mois afin de localiser les membres influents du mouvement de désobéissance civile ou les individus participant à des groupes paramilitaires dits « de défense du peuple ».
Utilisant des données recueillies « de manière numérique », sans que le policier qui s’exprime sous couvert d’anonymat en dise plus, les forces de sécurité ont effectué fin septembre – même si l’information ne sort que maintenant - la perquisition d’une maison du quartier de Pale, dans la circonscription de Mingalardon, au nord de Yangon. Et elles y ont trouvé de l’ordre de 10 millions de comprimés d’une drogue de synthèse – le policier n’a pas voulu dire laquelle – pour une valeur évaluée à 14 milliards de kyats (de l’ordre de 6 millions d’euros). Les trois individus qui se trouvaient dans la maison ont bien sûr été arrêtés et emprisonnés.
C’est par un communiqué officiel du Comité central de lutte contre l'abus des drogues envoyé le 8 octobre que les médias ont été prévenus. Selon ce document, ces comprimés ont été transportés à Yangon depuis la région de Thibaw, dans le nord de l'état de Shan. « Les trois hommes interpellés ont subi un interrogatoire afin que les enquêteurs puissent aussi remonter la filière et arrêter l’ensemble des personnes impliquées dans cette affaire », affirme encore le communiqué.