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Yangon est sous-équipée pour traiter par radiothérapie ou par dialyse

Séance de radiothérapie à l'hôpital général de Yangon, en BirmanieSéance de radiothérapie à l'hôpital général de Yangon, en Birmanie
Séance de radiothérapie à l'hôpital général de Yangon
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 27 février 2020, mis à jour le 27 février 2020

Les hôpitaux de Yangon sont dangereusement sous-équipés en matière d’appareillage et de personnels pour traiter les cancers par radiothérapie et pour les soins de dialyse nécessaires aux personnes malades des reins. C’est le triste constat effectué par la Cour des comptes de la région de Yangon dans son rapport annuel sur l’état de l’administration et des services publics régionaux. Le rapport établit que les patients doivent attendre entre 8 et 12 mois pour avoir accès à ces soins pourtant considérés comme des traitements vitaux et urgents.

L’hôpital général de Yangon dispose par exemple de quatre unités de traitement par radiothérapie, mais deux des machines sont anciennes et tombent régulièrement en panne, ce qui allonge évidemment les temps d’attente pour l’accès aux soins. Or, constatent les auteurs du rapport, le nombre de personnes ayant besoin de traitement par radiothérapie est en constante augmentation depuis plusieurs années, que ce soit parce que les diagnostics sont mieux assurés ou du fait des conditions et de l’hygiène de vie. En 2018, 7504 individus étaient ainsi soignés par radiothérapie à l’hôpital général de Yangon. Quant à ceux atteints d’insuffisance rénale, ils doivent se rendre à l’hôpital des 500 lits, ou à celui de Thingangyun San Pya, ou à celui de Okkalapa Nord. Et leur délai d’attente sera entre six et 12 mois…

Or, conclut le rapport, bien que ces délais signifient la mort faute de soins en temps et heure pour certains patients, le gouvernement régional de Yangon n’a rien fait pour améliorer cette situation, là où il serait possible d’acquérir de nouvelles machines en nombre suffisant et de former des personnels à les utiliser. Une absence d’investissements qui s’explique sans doute en grande partie par le fait que les décideurs birmans ont tous les moyens de se faire soigner dans d’autres pays bien mieux équipés et développés, comme Singapour ou la Thaïlande, à l’image du Premier ministre de la région de Mandalay U Zaw Myint Maung atteint d’une leucémie. Un comportement tout à fait compréhensible lorsqu’il s’agit de vie ou de mort, et regrettable lorsqu’il entraîne un sous-investissement chronique dans le matériel médical local…

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