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Visite en Birmanie d’une délégation de l’Asean la semaine prochaine

Asean plan cinq points BirmanieAsean plan cinq points Birmanie
Lors du sommet spécial de l'Asean sur la Birmanie, le 24 avril 2021
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 12 mai 2021, mis à jour le 12 mai 2021

Le secrétaire général et le président en exercice de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Association of Southeast Asian Nations, Asean), ou un représentant, prévoient de se rendre en Birmanie la semaine prochaine afin de « constater de leurs propres yeux ce qu’est la situation dans le pays », selon le media sud-coréen Arirang. Une rencontre et des discussions avec le nouvel homme fort de la Birmanie, le général chef d’état-major Min Aung Hlaing, seraient aussi au programme de la visite.

Le déplacement de ces responsables de l’organisation régionale fait suite au sommet spécial de l’Asean sur la Birmanie qui s’est tenu à Djakarta le 24 avril en présence de plusieurs chef d’Etat ou de gouvernement du groupe… mais pas de tous, et avec la participation du général Min Aung Hlaing. La rencontre avait abouti à un plan en cinq points dont cette visite était l’un des deux éléments clefs, avec l’ouverture de discussions entre les divers protagonistes de la crise birmane.

Peu après le sommet, Min Aung Hlaing avait finalement repoussé la visite de la délégation de l’Asean en prétextant « la nécessité de stabiliser la situation dans le pays auparavant ». De son côté, le gouvernement parallèle en exil, connu sous l’acronyme Nug, avait posé des conditions à tout dialogue – la reconnaissance officielle du Nug comme gouvernement légitime de la Birmanie et la libération de tous les civils liés aux autorités déchus encore détenus -, des conditions que les militaires ne vont en aucun cas accepté.

Il semble donc que la diplomatie de l’Asean soit parvenue à convaincre Min Aung Hlaing de changer d’avis et de laisser venir la délégation afin que l’organisation puisse jouer un rôle de médiation. Une « aide humanitaire » de la part de l’Asean serait aussi possible. Le 3 mai dernier, le secrétaire d’Etat étasunien, avait expressément demandé à l’Asean de mettre un peu de pression sur les généraux birmans afin que le plan en cinq points puisse être mis en place. Il est aussi important de noter que si l’on considère les critères d’état de droit, d’indépendance de la justice, de liberté d’expression et de constitution démocratique que les pays occidentaux défendent officiellement, aucun pays membres de l’Asean ne remplit l’ensemble de ces critères, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines étant probablement ceux qui s’en rapprochent le plus.

 

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