L'envoyée spéciale des Nations Unies, Christine Schraner Burgener, doit se rendre jeudi à Jakarta pour rencontrer des hauts responsables des gouvernements d'Asie du Sud-Est dans l'espoir de trouver un moyen de mettre fin aux effusions de sang et de rétablir la stabilité en Birmanie, selon trois sources proches des mouvements de la diplomate.
Christine Schraner Burgener, l'envoyée spéciale des Nations Unies pour la Birmanie, ne participera pas samedi au sommet des dirigeants de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), mais elle a pour objectif de tenir des réunions en marge de l'événement, ont indiqué les sources.
Depuis que l'armée a renversé le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi le 1er février, la Birmanie est plongée dans des turbulences qui font l’objet d'une répression meurtrière par la junte contre les manifestants, entrainant l’effondrement de l’économie.
Lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité le 1er avril, la diplomate onusienne suisse a averti que si aucune "action collective" n'était prise par la communauté internationale pour renverser le coup d'État, "un bain de sang était imminent".
Christine Schraner Burgener a organisé des réunions avec les ministres des Affaires étrangères d'Indonésie, de Singapour et de Brunei, selon une source de l'ONU, qui a demandé à ne pas être nommée.
Elle a également demandé une rencontre avec le chef de la junte, Min Aung Hlaing, qui assistera à la réunion à Jakarta selon un porte-parole militaire cité par le journal Nikkei Asia.
Des diplomates de haut niveau basés à Jakarta ont déclaré à Reuters qu'ils doutaient toujours que Min Aung Hlaing soit présent en personne. "Tout cela est très incertain", a déclaré l'un d'eux.
Christine Schraner Burgener, qui est en Thaïlande depuis 12 jours, a communiqué avec l'armée birmane depuis le coup d'État, mais ses efforts répétés pour se rendre sur place ont été bloqués.
La source onusienne a indiqué que les espoirs n'étaient pas grands quant aux perspectives d’une réunion avec Min Aung Hlaing. Christine Schraner Burgener n'a pas répondu aux demandes de Reuters pour confirmer qu'elle avait sollicité lesdites réunions.
Une source diplomatique indonésienne a déclaré à l’agence de presse américaine que le ministre indonésien des Affaires étrangères, Retno Marsudi, serait "heureux de rencontrer" l’envoyée des Nations-Unies.
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