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Sur la ligne YBS 15, un minibus en quête de passagers clandestins

L'un des nombreux minibus utilisés par YBS en BirmanieL'un des nombreux minibus utilisés par YBS en Birmanie
L'un des nombreux minibus utilisés par YBS

Si la flotte des bus de la région de Yangon se dote petit à petit de matériel numérique moderne, que ce soit pour le paiement par cartes ou pour les « mouchards » imposés par l’autorité de régulation des transports de Yangon et qui poussent les conducteurs des bus à respecter un peu plus le code de la route, c’est avant tout dans l’idée d’améliorer la qualité et la sécurité du service fournit aux habitants de l’agglomération par le Yangon bus service (YBS). Mais ces systèmes ont parfois des conséquences « collatérales », comme il est aujourd’hui convenu de dire…

C’est ainsi que le 28 novembre dernier, un minibus de la ligne 15 qui circulait normalement depuis le matin est brusquement sorti de la surveillance en fin d’après-midi, son système de localisation télématique étant tombé en panne, ce qui signifie souvent qu’il a purement et simplement était détruit par le chauffeur ! Mais avant que la connexion ne soit finalement complètement perdue, le centre de suivi avait pu observer un comportement étrange… Au lieu de rouler vers North Okkapala et l’Université de Dagon, le véhicule avait pris la route de Pathein en suivant Hlaing River Road, soit exactement à l’opposé de sa direction théorique… Suffisamment pour alerter la police de la région de l’Ayeyarwady que quelque chose de suspect avait lieu.

C’est donc sans trop de surprise que le lendemain 29 novembre des policiers ont repéré un minibus dont le numéro était masqué par une pièce de plastique qui caché mal le signe « YBS 15 ». Le véhicule était près du pont de U-To de Chaungtha, au bord de la mer. Plutôt que d’intervenir, les forces de l’ordre ont préféré observer un peu et ont alors vu un autre van et un taxi venir se garer à ses côtés. Puis un bateau à moteur est arrivé près des docks et il a débarqué des immigrants clandestins, lesquels ont alors pris place dans les véhicules… avant que la police n’interpelle tout ce petit monde ! Ce sont 32 hommes et 64 femmes qui sont descendus du bateau, a révélé un policier, qui n’a en revanche pas voulu dire combien de passeurs avaient été arrêtés dans cette affaire, pas plus qu’il n’a voulu raconter si le chauffeur du minibus avait des complicités dans l’entreprises de transports qui l’employait.

Une chose est certaine, s’est réjoui un officiel de l’agence de transport du gouvernement, « c’est grâce à ces mouchards tant décriés que l’alerte a pu être donnée. C’est parce qu’ils sont efficaces que certains ne les apprécient pas ».

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