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Renforcement des sanctions étasuniennes contre des généraux birmans

Min Aung Hlaing (au centre) et une cohorte de ses officiersMin Aung Hlaing (au centre) et une cohorte de ses officiers
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 11 décembre 2019, mis à jour le 11 décembre 2019

A l’occasion de la Journée internationale des droits de Humains célébrée avant-hier – à l’Institut français de Birmanie avec un débat sur la liberté du dessin de presse - les Etats-Unis ont annoncé un renforcement de leurs sanctions à l’encontre de quatre hauts-gradés birmans, dont le chef d’état-major Min Aung Hlaing, « pour être à la tête d’une entité dont les membres ont commis de sérieux crimes contre les droits Humains sous leur commandement ».

Alors que le premier volet de mesures prises mi-juillet dernier se contentaient de limiter la liberté de déplacement de ces officiers supérieurs en leur interdisant à eux comme à leurs familles l’accès au territoire des Etats-Unis, ce deuxième volet frappe au portefeuille de ces militaires en gelant leurs avoirs détenus aux Etats-Unis ou en lien avec les Etats-Unis, ce second point étant le plus ennuyeux pour les militaires car dans le réseau et le contexte financier international, à peu près tout est dans tout, et réciproquement… Ce sont donc tous les comptes à l’étranger détenus par ces quatre généraux qui sont susceptibles d’être d’une manière ou d’une autre impactés car ces sanctions criminalisent également le fait d’opérer des transactions financières avec les quatre.

Même s’il est plus que probable que ces militaires ont anticipé la décision étasunienne et déplacé l’essentiel de leurs fonds vers des pays ou des banques peu enclins à laisser Washington décider pour eux, plusieurs organisations de défense des droits Humains soulignent volontiers qu’en pleine audition de la Cour internationale de justice à La Haye sur les crimes et exactions commis dans l’Arakan depuis 2016, ces nouvelles sanctions dépassent le simple symbole et vont peser sur les finances des hauts-gradés birmans. Un sérieux coup de semonce pour des militaires birmans qui privilégient l’usage de la manière forte à la négociation dans l’ensemble des conflits civils en Birmanie, n’hésitant pas à réouvrir certains fronts depuis longtemps plutôt calmes comme dans les états de Kayin et de Mon alors que les prochaines élections générales, prévues pour fin 2020, approchent.

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