Entre 2 000 et 3 000 personnes ont manifesté dans le centre de Yangon samedi 3 août, autour de la pagode Sule, pour protester contre les sanctions américaines qui frappent depuis le 16 juillet dernier le chef d’état-major de l’armée birmane, le général Min Aung Hlaing, plusieurs autres officiers supérieurs et leurs familles. Les dits généraux avaient réagi en déclarant que ces sanctions constituaient « une insulte et une violence contre la Birmanie tout entière » et ils avaient encouragé les Birmans à protester contre les Etats-Unis. Un appel finalement peu entendu au regard de la faible mobilisation citoyenne qui l’a suivi. Parmi les manifestants, très peu de jeunes mais un bon nombre de femmes ; tous sont équipés de petits drapeaux du pays et de son armée et le service d’ordre distribue des papiers avec les slogans à répéter. Quoi que très organisée, la mobilisation n’a manifestement attiré que des nationalistes déjà convaincus et des partisans de partis anti-gouvernementaux. Elle n’a duré que deux heures.
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