

Près de 7 mois après que la Chambre des représentants des Etats-Unis a officiellement qualifié la crise dans l’état de l’Arakan de « génocide » des populations musulmanes locales forcées a fuir au Bangladesh, le Département d’Etat des Etats-Unis – équivalent du ministère des Affaires étrangères pour la France – a émis ses premières sanctions a l’encontre de personnalités birmanes de haut rang. C’est ainsi que le chef d’état-major Min Aung Hlaing, le chef d’état-major adjoint Soe Win et les brigadiers généraux Than Oo et Aung Aung ont été mis sur une liste noire pour « violations des droits humains et meurtres extra-judiciaires dans les tueries dans l’état de l’Arakan durant le nettoyage ethnique des Rohingyas » selon les termes employés par le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis Mike Pompeo. Concrètement, les quatre officiers supérieurs et leurs familles proches n’ont plus le droit d’entrer sur le territoire des Etats-Unis. Le Département d’Etat a bien conscience que cela va peu affecter les quatre généraux mais ils espèrent qu’en interdisant aussi à leurs enfants et petits-enfants de venir aux Etats-Unis, ces sanctions « permettront un renforcement du gouvernement civil du pays ».
