Le constat est évident un peu partout dans le monde : la gestion de la crise du coronavirus entraîne une fragilisation des plus faibles sur le plan économique. C’est ainsi que U Myo Aung, le secrétaire général du ministère du Travail, de l’Immigration et de la Population a reconnu le 29 avril que « 175 usines ont cessé leurs activités en Birmanie depuis le début de l’épidémie à Wuhan en Décembre. Beaucoup d’entre-elles parce que leurs fournisseurs n’envoyaient plus les matières premières nécessaires. Beaucoup d’autres parce que les donneurs d’ordres ne passent plus du tout commande, faute de clients chez eux. Au final, ce sont environ 60 000 qui ont perdu leur travail sur ces quatre dernier mois ».
Et le haut-fonctionnaire de détailler : « Tous s’est passé dans les règles et le respect du droit du travail dans 70 de ces usines mais en revanche dans les 105 autres les ouvriers n’ont pas encore reçu les salaires qui leurs sont dus ». Des mouvements sociaux ont déjà commencé, peu visible cependant puisque le droit de réunion a été restreint à cinq personnes maximums, ce qui ne permet pas vraiment de manifester efficacement…