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Les Karens veulent inscrire une danse traditionnelle à l’Unesco

Une dance don karenUne dance don karen
Une dance don karen
Écrit par Julia Guinamard
Publié le 1 juillet 2020, mis à jour le 2 juillet 2020

Le ministre des Affaires Sociales de l’état de Kayin a annoncé son intention de présenter la candidature d’une danse traditionnelle Karen, la « don dance » ou « danse en accord » au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Pour constituer le dossier - qui sera présenté l’année prochaine - des recherches sont en cours sur les tenues et habillement obligatoires, les pas de danse ou encore la signification de la gestuelle des exécutants. Souvent dansée lors de festivités comme le Nouvel An karen, la « danse en accord » représente à l’origine la solidarité au sein de la communauté. Aujourd’hui, sa symbolique s’apparente plus au nationalisme karen. La danse s’articule autour de deux lignes, l’une constituée de femmes et l’autre d’hommes. Chaque ligne a ses pas et les danseurs et danseuses n’ont pas contact entre eux.

Si la danse est inscrite à l’Unesco, il y aura une plus-value touristique indéniable ainsi que la possibilité de profiter d’un programme de sauvegarde ou d’une aide financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel qui peut s’élever jusqu’à 100 000 USD (environ 90 000 €). Toutefois, le risque est que les activités touristiques détournent ou simplifient le sens de la danse et qu’elle se transforme en simple attraction. Aujourd’hui, la Birmanie n’a pas de patrimoine culturel immatériel inscrit à l’Unesco mais elle a déposé une candidature pour le Thanaka qui devrait être examinée avec tous les autres postulants en décembre 2020.

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