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Le Covid-19 frappe durement les investisseurs européens

La couverture du rapport de l'EuroCham sur Mars 2020La couverture du rapport de l'EuroCham sur Mars 2020
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 9 avril 2020, mis à jour le 9 avril 2020

Le Covid-19 va frapper durement au porte-monnaie les investisseurs européens. C’est une conclusion intuitivement assez évidente, mais qu’une étude de la Chambre de commerce européenne en Birmanie, l’EuroCham, vient documenter, alors que la crise commence. Durant le mois de mars, l’organisme a interrogé 33 entreprises européennes installées en Birmanie sur leur situation financière du moment et leurs perspectives dans les mois à venir dans le contexte de la crise économique mondiale que les mesures prises un peu partout pour lutter contre le Sars-nCov-2 provoquent.

Premier constat : la catastrophe est déjà là ! Plus de 60% des répondants indiquent qu’ils sont affectés par la crise, les PME estimant d’ores et déjà des pertes de revenus entre 30 et 50% (malheureusement l’étude ne précise pas par rapport à quoi ces pourcentages sont estimés, si ce sont des pourcentages par rapport à l’année dernière à la même époque, par rapport aux prévisions budgétaires de l’entreprise, par rapport aux revenus du mois précédent…). Les PME seront d’ailleurs les entreprises qui vont souffrir le plus de cette crise en Birmanie, d’après l’EuroCham.

Les secteurs les plus touchés sont l’automobile, les biens de grande consommation, la vente et l’industrie. Très étonnamment, l’étude ne mentionne pas comme tel le secteur du tourisme, dont il est clair qu’il subit un impact énorme avec la fermeture des frontières et des destinations balnéaires. Les entreprises sont touchées par des délais de paiement pas prévu, des départs de personnels étrangers, des annulations ou des reports d’événements, des ruptures de la chaîne d’approvisionnement et de leur logistique, des pénuries de matière première, une baisse du nombre de clients, etc.

D’ailleurs 34% des répondants juge que leur redressement économique va dépendre pour l’essentiel de la rapidité avec laquelle la logistique et l’approvisionnement vont reprendre. La moitié des entreprises considèrent qu’il va leur falloir environ 6 mois pour revenir à une situation normale.

Quant aux initiatives attendues de la part du gouvernement birman pour atténuer et résoudre cette crise, trois ressortent fortement : rendre les procédures d’importations et d’autorisations douanières d’entrée sur le territoire beaucoup plus rapides afin d’aider les importations/exportations. Des aides et des subventions afin de maintenir une chaîne d’approvisionnement stable et forte. Prévoir des abattements d’impôts pour l’année 2020 afin que les entreprises conservent une trésorerie suffisante.

Il est certain que la crise économique mondiale a réduit dans l’immédiat à néant les efforts du gouvernement birman d’attirer en masse des investisseurs étrangers.

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