Confinement, restrictions sur les déplacements, ralentissement économique, arrêt du tourisme… Les répercussions de la gestion de la crise de la Covid-19 touchent tout le monde, tous les secteurs… même les prisons ! En Birmanie, pour nombre d’incarcérés, les visites se raréfient depuis le mois de mars, voire sont inexistantes. Les familles restent souvent sans nouvelles, s’inquiètent, et de leur côté, les prisonniers ont le moral au plus bas, isolés de leurs rares contacts extérieurs. Alors afin de briser un peu cette routine de la solitude trois prisons du Tanintharyi, dans le sud de la Birmanie, ont organisé un concours de beauté pour les détenues.
Maquillées, coiffées et habillées de robes colorées, les prisonnières ont défilé… entre femmes. « Pour ne pas les mettre mal à l’aise, nous [les hommes] n’étions pas autorisés à regarder le défilé. Nos collègues femmes ont jugé le concours, et nous avons remis les récompenses », explique un des gardiens de prison au quotidien Daily Eleven. Pour un ancien membre de la direction des Prisons, ces concours - qui se sont déroulés à Dawei, Kawthaung et Myeik - améliorent la santé mentale des détenues. Il affirme qu’ils incarnent « une avancée dans les réformes de la direction des Prisons ». En effet, à travers le monde, des initiatives similaires, comme au Brésil, ont démontré qu’il y avait des bénéfices pour les détenues, notamment sur l’estime de soi.
Sans toutefois en faire une panacée, reconnaît un autre média, Myanmar Mix. Ainsi le concours de Myeik comptait 25 candidates qui ont défilé pour un prix qui consistait en de la nourriture. Et Myanmar Mix de nuancer la portée de ces initiatives en concluant : « Nous espérons que les dauphines aussi ont été nourries ».