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Félicie, un petit goût de Bretagne à Mar Mikhael

Félicie restaurant beyrouth breton gastronomieFélicie restaurant beyrouth breton gastronomie
prise de la page Facebook @feliciebeirut
Écrit par Hermine Le Clech
Publié le 3 octobre 2019, mis à jour le 4 octobre 2019

Jihane Korkmaz et Raphaël Bonnet ont troqué la finance à Paris pour la restauration à Beyrouth, où ils ont ouvert leur établissement l’été dernier.
 

C’est une reconversion totale pour les deux ex-consultants. En juillet 2018, ces trentenaires quittent leur appartement parisien pour devenir les gérants de leur propre bistrot, situé en plein cœur du quartier trendy de Beyrouth. Alors que de nombreux Libanais décident de quitter leur pays, Jihane Korkmaz, libanaise, et Raphaël Bonnet, originaire de Vannes, dans le Morbihan, ont emprunté le chemin inverse et se sont donnés les moyens de réussir.
 

Investissement humain et financier

Lorsqu’ils se rencontrent en 2010, l’envie d’entreprendre ensemble émerge dès les premiers échanges. « Avant même de connaître nos prénoms, on parlait déjà de lancer quelque chose », s’amuse Jihane Korkmaz. « On a rapidement choisi la restauration par passion. On voulait quelque chose de différent pour nous amuser », ajoute son partenaire.

Le jeune couple se lance dans un travail de titan. « Le restaurant est comme un iceberg, la majeure partie du travail est invisible de l’extérieur », explique Raphaël Bonnet. En neuf ans, ils lèvent 700 000 dollars de fond, suivent trois formations culinaires et un tour de France des producteurs. « On a sillonné le pays afin de trouver le meilleur moulin pour notre sarrasin », rit Johane Korkmaz.

En 2018, ils sautent le pas et se lancent dans l’aventure de leur vie. Les deux entrepreneurs quittent tout et s’installent à Beyrouth. « On s’est dit : on n’est ni trop jeune, ni trop vieux. C’est le moment de le faire », confie le couple à l’unisson.

 

Félicie restaurant beyrouth
Jihane Korkmaz et Raphaël Bonnet

 

Une carte éclectique

Les restaurateurs en herbe forment une équipe de sept cuisiniers libanais à utiliser la billig (crêpière) et autres fondamentaux de cuisine bretonne.

Avec son mobilier moderne et ses serveurs en marinière, Félicie fait souffler un petit air de Bretagne en plein cœur de Beyrouth. Les deux trentenaires cherchent à faire découvrir « quelque chose de différent des autres bistrots français au Liban ». « Les Libanais ne connaissent pas la gastronomie des régions françaises. Moi-même, je n’avais jamais bu de cidre, ni mangé de galette », confie Jihane Korkmaz.

Avec ses crêpes au sarrasin, ses cidres 100 % bretons et son caramel au beurre salé, le restaurant cartonne. « On a importé trois marques de cidre qui n’existaient pas à Beyrouth. Nous étions en rupture de stock en seulement deux mois », se réjouit le couple.  La carte ne se limite pas aux spécialités armoricaines. Le restaurant propose également des plats de bistrot comme l’entrecôte ou le burger, mais aussi des créations franco-libanaises comme une tarte Tatin à la tomate « façon méditerranéenne » ou encore la « Magnifique libanaise », une galette bretonne associant fromage de chèvre et confiture de figue libanais. « C’était important pour nous que tout le monde s’y retrouve. Ce sont des plats familiaux, faciles à manger et qui incitent au partage », explique Raphaël Bonnet.

En pleins travaux de rénovation, Félicie rouvrira ses portes fin octobre.

 

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