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Visite de Jean-Noël Barrot au Liban : « La France se tient aux côtés du Liban »

Jean-Noël Barrot s’est rendu lundi 30 septembre 2024 à l’ambassade de France au Liban pour discuter avec les principaux responsables politiques de la situation du pays. Il s’est entretenu notamment avec Joseph Aoun, le chef de l’armée libanaise, Najib Mikati, premier ministre sortant ainsi qu’avec le président du Parlement, Nabih Berri. Cette visite coïncide avec l’annonce d’incursion « ciblée » de l’armée israélienne la nuit du 30 au 1er octobre 2024.

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Écrit par Léa Degay
Publié le 1 octobre 2024

 

 

Lors de ses différents entretiens avec les principaux responsables politiques et de son discours, le nouveau ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot a réitéré les paroles de soutien déjà prononcées par Emmanuel Macron. « La France se tient aux côtés du Liban, ce pays qui n’a pas choisi la guerre mais qui la subit. » Il a également annoncé apporter toute l’aide humanitaire et logistique dont le pays du cèdre pourrait avoir besoin et « débloqué en urgence 10 millions d’euros pour appuyer ces organisations humanitaires ».  

 

De plus, selon l'état-major des Armées, un bâtiment de la Marine française a quitté le sud-est de la France le 30 septembre 2024 pour se positionner près du Liban, par « précaution » en cas d'évacuation de ressortissants français. Il faudra 5 à 6 jours pour que le porte-hélicoptères amphibie, doté d’hélicoptères et d’un « groupement tactique embarqué » mobilisable, atteigne la zone. Il pourra servir en cas  d'évacuation de ressortissants français, si celle-ci venait à être décidée.

 

 

 

 

« La France se tient aux côtés du Liban. »

 

Avant même la fin de sa visite express à Beyrouth – il est resté 24 heures -,  l’armée Israélienne a annoncé préparer une incursion terrestre « imminente et ciblée » au sud du Liban « qui se concentrera sur les villages proches de la frontière » d’après deux responsables israéliens à Axios. Pourtant, plus tard dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2024, aux alentours de 23 heures (heure libanaise), l’entièreté du Liban-Sud a été survolé par des avions de chasse israéliens et une série de frappes a été menée en périphérie de Kokba, Rachaya el-Foukhar, Khiam et du fleuve Litani entre Zaoutar et Deir Seriane. Simultanément, plusieurs frappes ont été lancées sur  la banlieue sud de Beyrouth ainsi que sur la région de Damas, en Syrie, tuant de nombreux civils, dont le chiffre n’est pour l’instant pas connu.

 

Près de 2000 personnes tuées et plus d’un million de déplacés

 

Depuis le 17 septembre 2024 et l’intensification des bombardements de l’armée israélienne sur le Liban, près de 2.000 personnes ont été tuées, majoritairement civiles et dont près de 200 enfants. Unicef rappelle dans un communiqué que le 23 septembre a été la journée la plus violente et meurtrière que le pays ait connu depuis 18 ans. 104 enfants ont perdu la vie ce jour-là, d’après le ministère de la Santé libanais, dépassant en un jour le nombre d’enfants tués depuis 11 mois. Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a fait part de son refus face à toute "invasion terrestre" israélienne au Liban, tandis que le président des États-Unis, Joe Biden, a indiqué lundi 30 septembre son opposition à de telles actions au sol, appelant par ailleurs à un cessez-le-feu.

 

Parmi les victimes, un Français de 60 ans a été tué dimanche 29 septembre 2024. Il s’agit du deuxième ressortissant français tué après la mort d’une Française de 87 ans, jeudi 26 septembre 2024, dans un village du sud du Liban. Pour tous les Français sur place, le Consulat sur place est toujours mobilisé et une cellule téléphonique est mise en place : +961 (1) 420 292. De plus, sur le site de l’Ambassade, les informations sur la situation sont mises à jour en temps réel. 

 

 


 

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