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26 letters, une école pour enfants déscolarisés pas comme les autres

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Écrit par Nassima Said
Publié le 26 juin 2019

Il y a quatre ans, une jeune Espagnole prenait sous son aile un petit garçon vendant des fleurs près du musée de Beyrouth. Aujourd’hui, elle gère une petite école qui compte 100 élèves.  

 

En 2015, Janira Taibo Palomares, une étudiante espagnole en échange à l’Université Saint-Joseph, croise le jeune Salah, enfant déscolarisé de 13 ans qui vend des fleurs dans les rues de Beyrouth. Elle se prend d’affection pour lui. Salah lui demande de lui donner des cours d’anglais. Il souhaite retrouver les bancs de l’école. Janira improvise pour Salah des cours sur les marches du musée de Beyrouth. La nouvelle se répand. D’autres enfants les rejoignent. C’est comme ça que l’aventure de 26 letters débute. Après avoir donné des cours à cette classe improvisée dans un parking dans le quartier de Verdun, Janira, aidée par sa sœur et d’autres volontaires espagnols, prend possession d’un appartement de quatre pièces aménagées en salles de classe.

 

Dans cette école, on enseigne l’anglais, l’histoire, l’arabe et les mathématiques. L’objectif principal de 26 letters, faciliter l’insertion des jeunes, âgés de 4 à 17 ans, dont ils s’occupent. La plupart de ces jeunes sont des enfants de réfugiés syriens ayant fui la guerre. Depuis 2015, ceux qui ont pu intégrer les écoles publiques libanaises sont séparés des élèves libanais et suivent des cours du soir. « Les horaires des écoles libanaises leurs font tout de suite comprendre à quel groupe ils appartiennent », déplore Miriam Agüero, cofondatrice de 26 letters. « Le système doit s’adapter à l’enfant, pas l’inverse », ajoute-elle. L’équipe de l’association s’est donc adaptée. Des volontaires enseignent entre 10h et 12h pour ceux qui vont à l’école l’après-midi et donnent des cours entre 15h et 17h à ceux qui y vont le matin. Ils prennent plus de temps pour ceux qui n’y vont pas du tout et réservent leurs soirées à ceux qui travaillent déjà.

 

26 letters éducation beyrouth

 

Les 70 volontaires s’occupent chacun d’un ou de deux enfants, avec lesquels ils entretiennent une relation privilégiée. 26 letters s’attache à connaître les familles de leurs élèves qu’ils rencontrent régulièrement.

 

L’école donne également des cours d’éthique. Il s’agit de transmettre les valeurs d’égalité et de tolérance. Ainsi, les volontaires discutent ouvertement de sujets comme le racisme. Si un élève fait une remarque déplacée, il n’est pas blâmé. « On préfère ouvrir une discussion et déconstruire ensemble les préjugés », explique Miriam.

 

26 letters éducation liban

 

Les week-ends, l’association propose des activités et des ateliers.

 

En août prochain, 26 letters ouvrira son premier camp d’été. Danse, peinture, musique, théâtre, journée à la plage… « On a trouvé l’équilibre entre éducation de qualité et temps de qualité », conclut Miriam.

 

En avril, Janira and Tamar Taibo Palomares ont reçu le prix “Jeunes talents“ de l’association l’Ecole de la culture de la paix (Escuela Cultura de Paz) à Séville, un organe consultatif de l'ONU qui promeut notamment les valeurs du bénévolat chez les jeunes.

 

26 letters éducation liban

 

https://www.facebook.com/26letterslebanon/

https://www.instagram.com/26lettersproject/

 

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