Selon les données fournies lors de la 15e édition des journées immobilières Inmointer, organisées à Madrid courant octobre par la FIABCI, la Fédération internationale de l'immobilier, les étrangers représentent désormais 15% de l'achat immobilier en Espagne. La majorité des opérations sont concentrées dans les Baléares, aux Canaries, en Catalogne, dans la Communauté de Valence et dans la Communauté de Madrid.
Des chiffres qui suivent une tendance à la hausse, selon les spécialistes, qui observent par exemple dans la capitale que 6% des affaires, tant en nombre d'opérations qu'en volume des ventes, est le fait des étrangers. Concrètement, les acheteurs d'Amérique latine, les Chinois et les Scandinaves se distinguent sur le marché madrilène. "Madrid génère un intérêt toujours plus grand pour l'achat de résidence, du fait de niveaux de bien-être particulièrement attractifs par rapport à d'autres villes en concurrence. Il s'agit d'une des capitales européennes qui dispose des prix les plus compétitifs", a estimé Ramón Riera, Président de FIABCI Espagne et de FIABCI Europe. "Ce n'est pas seulement ceux qui souhaitent vivre dans le pays qui sont intéressés", a ajouté Mercedes Blanco, Vice présidente de FIABCI Espagne, "mais aussi que les investisseurs immobiliers, qui continuent à percevoir l'Espagne comme un pays où la rentabilité reste bonne et l'accès au financement très favorable".
Les Français adeptes de la Costa Brava
Les Français, plus discrets dans la capitale, ne sont pas en reste sur l'ensemble du territoire, notamment et sans surprise sur la Costa Brava, "depuis les années 60, leur refuge naturel", selon Ramón Riera : ils y trouvent une proximité et des prix défiant toute concurrence et s'accaparent la première place en tant qu'acheteurs étrangers, devant les Italiens, les Allemands, les Russes ou les Chinois. La Costa Blanca et la Costa del Sol constituent deux autres zones où ils sont en outre très acheteurs.
"Le marché est en très bonne santé", estime le Président de la FIACBI Espagne. Et si la Catalogne "a payé" pour son contexte incertain, le pire est derrière, au regard de l'intéressé, qui relève néanmoins la concurrence croissante d'autres destinations, à l'instar du Portugal.
"L'investissement immobilier, quand il s'agit d'un placement à des fins de rentabilité, et non de l'achat d'une résidence secondaire, tend à se développer dans des villes à fort potentiel touristique, à l'instar de Barcelone, Malaga, Alicante ou Valence, mais aussi de Madrid", relève-t-il. Si l'achat est réalisé dans le but de faire du bien un logement touristique, attention, "les villes ne sont plus du tout tolérantes", avertit Riera. "Il est conseillé d'acquérir des biens qui disposent d'une licence touristique", estime-t-il, "même si cela suppose un surcoût".