Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

LFB: 45% des familles refusent encore de payer les frais de scolarité

lycée français barcelonelycée français barcelone
DR
Écrit par Francis Mateo
Publié le 7 juin 2020, mis à jour le 8 juin 2020

L'Association des Parents d'Elèves regrette l'absence de concertation, alors que 45% des familles refusent toujours de payer les frais de scolarité du troisième trimestre. 


Le communiqué de l'Association des Parents d’Elèves (APE) du Lycée Français de Barcelone au lendemain du conseil d’établissement qui s'est tenu le 2 juin dernier en dit long sur la déception ressentie : "À ce jour, nous n'avons toujours pas eu, ni de concertation avec les institutions, ni de confirmation précise et officielle sur les mesures qui seront appliquées par le LFB sur les frais de scolarité". 

Douze semaines après le début du confinement et de la fermeture du lycée, douze semaines après les premières demandes de soutien des parents d'élèves pour faire face aux difficultés économiques qui découlent de la crise, c'est donc le statu quo. Alors que 45% des familles refusent toujours de payer les frais de scolarité du troisième trimestre. 

Pour l’établissement, cette rétention représente un défaut provisoire de 2 M€ (environ 10% du budget). Et rien ne permet aujourd'hui de voir comment se réglera le problème. "Les parents sont dans l'expectative d'une réponse du lycée, et au delà de l’AEFE (Agence pour l'Enseignement Français à l’Étranger, ndlr) et de l'Ambassade, pour savoir de quelle manière s'exprimera la solidarité vis-à-vis des familles françaises et espagnoles", réagissait Hélène Monard-Leroy, vice-présidente del'APE, juste après le dernier conseil d'établissement. Une solidarité qui avait pourtant été affirmée en préambule du dernier conseil d’administration de l'AEFE, mais qui ne se traduit par aucun signe concret au Lycée Français de Barcelone.


En attendant la concertation

De son côté, la direction du LFB rappelle avec pragmatisme qu'elle dépend totalement des décisions qui sont prise par l'AEFE, puisque le lycée fait partie des établissements à gestion directe du réseau. Et l'AEFE s'en tient à répéter son plan d'aide annoncé pour l'ensemble de ses 522 établissements dans le monde, à savoir un budget complémentaire de 50 M€ sous formes de bourses (dont on ne sait la part qui sera distribuée à Barcelone), et une avance de France Trésor sous forme de prêt à hauteur de 100 M€. 

Ce dernier recours n'a pas été sollicité pour le LFB, d'autant qu'il entraînerait une hausse des frais d'écolage ; du moins tant que la promesse du ministre Jean-Yves le Drian de convertir ce prêt en subvention n'est pas actée dans un budget rectificatif. 

En attendant, l'APE s'est rapprochée dès le mois d'avril d'un cabinet d’avocats spécialisé pour faire valoir, si nécessaire, l’article 36 du décret royal 11/2020 (du 31 mars 2020) qui peut obliger les prestataires à compenser les services n'ayant pas été rendus pendant l’État d'Alarme. 

À trois semaines de la fin de l'année scolaire, le Service de Coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France propose enfin une rencontre de concertation sur le thème des frais de scolarité dans les prochains jours... "mais n'avons toujours pas reçu la date de cette réunion", déplore l'APE.

Flash infos