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Les entreprises françaises en Catalogne demandent davantage de mesures

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C'est ce qui ressort d'une enquête menée auprès de ses adhérents par la CCI française de Barcelone. 

 

La CCI française de Barcelone a souhaité connaître la réalité que vivent ses quelque 450 adhérents -parmi lesquels ont retrouve des multinationales, des PMEs, des auto-entrepreneurs et des startups- et leur a fait parvenir le 30 mars une enquête dont les réponses montrent leurs inquiétudes et leurs problèmes principaux, face à la situation actuelle. 

Pour l'institution, les résultats de l'enquête constituent "un témoignage du niveau d'inquiétude de nos membres, face à la situation dérivée du Covid-19. Toutes les entreprises se retrouvent sur le fait que la prise de mesures économiques, urgentes et ambitieuses, par le gouvernement espagnol, est prioritaire".

La synthèse des réponses faites à cette enquête montre que dans la majeure partie des cas, les adhérents qui ont maintenu leur activité l'ont fait via télétravail. 
Les entreprises du secteur du tourisme et du retail sont les plus affectées par la crise : toutes ont été obligées de prendre des mesures de chômage temporaire (ERTE) et seuls les organes de direction échappent, dans la plupart des cas, à ces mesures. Les entreprises de l'industrie ont elles aussi dû se résoudre à mettre une partie de leurs employés au chômage, mais plus tardivement. Toutes se plaignent de l'improvisation qui entoure les mesures adoptées en la matière, par le Conseil des ministres 

Le chiffre d'affaires des entreprises est tombé de façon drastique, et dans de nombreux cas est désormais à zéro.Seules les entreprises actives dans le domaine alimentaire voient leurs ventes épargnées, tout comme celles actives dans le domaine de l'emballage, du packaging et du secteur pharmaceutique. Les niveaux d'impayés connaît une hausse exponentielle au sein des secteurs les plus affectés.

Dans toutes les réponses analysées, on retrouve les mots "flexibiliser", "repousser", "réduire" ou "annuler". Dans l'ensemble, on observe une demande générale pour appuyer et préserver la liquidité des entreprises. 80% des sondés estiment qu'il est primordial de repousser les échéances de paiement des impôts et des contribution au fisc, mais aussi celles de la TVA, les cotisations de la Sécurité Sociale, l'impôt sur les revenus, l'impôt immobilier, ou la la taxe sur les activités économiques...
    
Un véritable appui à l'accès au crédit est en outre requis. Pour beaucoup, il apparaît difficile d'accéder au financement à court terme, en dépit des mesures déjà adoptées par le gouvernement. Une partie significative des sondés demande que les crédits de l'ICO (Instituto de Crédito Oficial) soient seulement accessibles pour ceux qui sont à jour dans leurs paiements fournisseur.

60% des sondés demandent des mesures de flexibilisation du marché du travail, qu'ils jugent comme un mécanisme indispensable pour sauver leurs entreprises, mais aussi comme un levier fondamental pour la relance de l'activité, le moment venu.

Le report du paiement des loyers et l'annulation des cotisations des auto-entrepreneurs (autonomos), correspondants aux mois du confinement sont aussi demandés.

Enfin, est exprimée une critique généralisée du dernier décret portant sur les mesures laborales complémentaires, les sondés soulignant les difficultés de mettre en place un rattrapage cette année du "congé récupérable".
 

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