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Élodie et ses afterworks solidaires, à Barcelone

Elodie Bureau afterworks solidaires BarceloneElodie Bureau afterworks solidaires Barcelone
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Écrit par Arthur Diaz
Publié le 6 juin 2019, mis à jour le 7 juin 2019

Traversant le monde pour les plus démunis, c’est en Catalogne qu’Élodie a débuté son engagement. Retour sur le parcours solidaire d’une expatriée de Barcelone. 


De la Mauritanie au Pérou, en passant par le Kurdistan, Élodie Bureau parcourt le monde pour aider ceux qui n’ont rien. Elle pose le pied en Espagne en 2007, avec sa famille pour une première expérience d’expatriée. Deux ans plus tard, on lui propose d’être traductrice pour une ONG, Dentistas Sobre Ruedas, et part un mois et demi en Mauritanie avec une équipe de dentistes engagés. 

"J’ai commencé avec l’ONG en 2009 […] quand on met le pied dedans on a du mal à en ressortir". Dix ans plus tard, Élodie fait toujours partie de la même organisation (devenu Acción Planetaria, pour élargir son champ d’action). Quand elle est en Espagne, elle s’occupe de trouver des fonds et d’organiser des événements. Elle participe au roulement d’une cantine pour enfants au Pérou, à Satipo. Le projet qui avait comme mission de nourrir les enfants, a rapidement pris plus d’ampleur : soutien psychologique, soutien scolaire, mise en place de bourses en Espagne pour qu’ils puissent aller à l’université. "Depuis 2010 on a vu une évolution très positive […] ce sont des gamins qui veulent continuer à étudier", affirme Elodie.

"On s’est rendu compte après le Pérou qu’ici aussi il y avait des besoins et qu'il n’y en a pas seulement ailleurs. Alors on a ouvert en 2012 une clinique dentaire solidaire à Barcelone" Les patients de cette clinique font partie d’une banque du temps et doivent apporter quelque chose en retour. 

L’organisation à une ligne directrice : "Tu reçois, alors tu dois donner en retour". Au Pérou ou ailleurs, chaque personne aidée par l’ONG est sensibilisée à l’importance de contribuer par la suite : l’argent n’est pas le seul don possible, le temps ou les contacts peuvent également être une aide précieuse selon Élodie. De plus la formule permet d’assurer une relève locale de ces actions bénévoles, de ne pas dépendre d’une organisation occidentale, mais plutôt de concentrer les efforts localement à la longue. 


Une communauté française solidaire

À son arrivée, Élodie avait fait le choix de se tenir à l’écart de la communauté française. Non pas par mépris, mais simplement pour faciliter son intégration dans son pays d’adoption et découvrir une nouvelle culture. Mais cette communauté s’avère être très solidaire. Le réseau français d’Espagne lui permet de lever plus de fonds qu’elle ne l’imaginait. "J’ai été agréablement surprise. Beaucoup de Français m’aident, des gens que je ne connaissais pas à la base, qui m’ont tout de suite dit OK, ils m’ont présenté à d’autres personnes, il y a une espèce de chaîne qui s’est créée".

Les Français sont friands des afterworks solidaires proposés par Élodie. Le concept est simple : en payant l’entrée, l’argent retourne directement à l’ONG, laquelle le réinjecte dans des projets humains. "J’ai beaucoup d’aide de la part des Français au niveau collaboration et disponibilité de temps. Ils partagent les événements sur Facebook par exemple".

L’ONG, qui compte en son sein plusieurs Français -dont Élodie- trouve une opportunité dans cette communauté : "J’ai plus de facilités maintenant à avoir de l’aide de la part des Français". Participer aux afterworks leur permet également de développer leur propre réseau dans la ville de Gaudí. Certains prennent l’habitude de se rendre tous les premiers jeudis du mois au "Bloody Mary" situé dans Gracià, où s’organisent mensuellement les afterworks solidaires. En plus de passer un bon moment entre collègues ou entre amis, leur venue leur permet de faire une action positive. 


Le 14 juin, un afterwork à ne pas manquer

"On est en train de transformer une maison en auberge, pour l’ouvrir au tourisme vert, pour proposer une alternative solidaire aux voyageurs qui veulent aller à Satipo". C’est le dernier projet d’Élodie. Elle tente de le financer tant bien que mal. Cette auberge permettrait ensuite de rapporter de l’argent à la cantine au Pérou, qui menace aujourd’hui de fermer. 

L’Aticco a donc décidé d’offrir sa terrasse le temps d’une soirée à Acción Planetaria, pour organiser un nouvel afterwork solidaire. En payant l’entrée, l’argent est reversé à Acción Planetaria, ce qui soutiendra le projet du comedor. Pisco Sour et Ceviche seront de la partie, une bonne occasion de faire saliver tous les aficionados de la cuisine péruvienne ! Pour plus d’informations et inscription, cliquez ici.

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