Le week-end dernier, Barcelone a été le théâtre d'une manifestation contre le tourisme, dont les protagonistes sont allés jusqu'à asperger les touristes avec des pistolets à eau et à essayer de fermer des restaurants.
Sous le slogan "Prou! Posem límits al turisme" (Assez! Mettons des limites au tourisme), un groupe d'environ 2.800 manifestants (selon la guardia urbana), qui appartiennent à des associations environnementales, de quartier et syndicales, brandissaient également des banderoles contre l'agrandissement de l'aéroport et des slogans tels que "Tourist go home", "Neighbours in danger of extinction" et "Collboni, que et voti Louis Vuitton" (Collboni, que et voti Louis Vuitton).
En se rendant à la Barceloneta, certains manifestants ont crié sur les touristes assis sur les terrasses de la zone et les ont également arrosés avec des pistolets à eau. Dans leur manifeste, ces anti-touristes réclament des mesures telles que "l'interdiction des stands de dégustation dans les marchés municipaux" ou la "réglementation ou l'interdiction, si nécessaire, des licences pour les établissements et services touristiques, et les terrasses des bars et restaurants".
Manifestantes precintan restaurantes con turistas dentro. Ayer se vivió en Barcelona la primera gran manifestación contra el turismo descontrolado, contra la masificación y la perdida de calidad de vida de los vecinos, hartos!!. pic.twitter.com/VoliesaErI
— Victor Riverola i Morera (@riverolavic) July 7, 2024
Parmi ses 13 revendications, figurent la demande d'une "politique publique visant à satisfaire les besoins de repos, de loisirs et de détente de la majorité de la population locale, dans un cadre de proximité géographique et en relation avec les associations et l'économie sociale et solidaire" ou encore l'"abandon de la promotion publique du tourisme".
La semaine dernière, la mairie de Barcelone a annoncé la suspension des licences pour l'ouverture de nouveaux magasins de cannabis, d'accessoires de téléphonie mobile et de manucure dans le quartier de la Vieille Ville, ainsi que sur la Rambla. Cette mesure, qui sera en vigueur pendant un an et pourra être prolongée d'un an, vise à éviter ce qu'ils appellent une "monoculture" commerciale axée sur le tourisme et à protéger le commerce local.