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Trois autres militants thaïlandais emprisonnés pour lèse-majesté

Incarceration de trois militant pour lese-majeste en ThailandeIncarceration de trois militant pour lese-majeste en Thailande
REUTERS / Chalinee Thirusupa - Mathawee Sithijirawattanakul, sœur de Panusaya "Roong" Sithijirawattanakul, vient d’apprendre que cette dernière s’est vu refuser la libération sous caution, le 8 mars 2021
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 9 mars 2021, mis à jour le 9 mars 2021

Trois leaders de la contestation antigouvernementale thaïlandaise ont été emprisonnés lundi dans l'attente de leur procès, accusés d’avoir insulté la puissante monarchie du pays, a déclaré leur avocat.

La cour pénale de Bangkok a refusé lundi la liberté sous caution à Panusaya "Roong" Sithijirawattanakul, 22 ans, Panupong "Mike Rayong" Jadnok, 24 ans, et Jatupat "Pai Daodin" Boonpattararaksa, 29 ans, après qu’ils ont été inculpés de lèse-majesté et 10 autres délits, dont sédition lors d’une manifestation le 19 septembre près du palais royal à Bangkok.

Les trois militants font partie de ceux qui ont brisé au mois d’août le tabou sur la critique de la royauté en osant demander des reformes concernant le statut et les prérogatives du roi Maha Vajiralongkorn. En vertu de la loi de lèse-majesté thaïlandaise tout acte insultant ou diffamant le roi, la reine, l'héritier et le régent est passible de 3 à 15 ans de prison.

Les trois ont nié toutes les accusations, mais le tribunal a rejeté leur demande de mise en liberté sous caution au motif qu'ils pourraient récidiver, a déclaré à Reuters l'un de leurs avocats, Krisadang Nutcharat, ajoutant que leur procès était prévu le 15 mars.

Chanchai Chalanonniwat, porte-parole adjoint du bureau du procureur général, a cité les trois leaders parmi 18 inculpés, lundi. Les autres font l’objet d’accusations de sédition et de violation de l’interdiction de réunion publique, et ont été libérés sous caution, selon un document de la cour.

Avant la décision du juge, Panupong a déclaré que son groupe était indifférent à la perspective d'une incarcération. "Les activités que nous avons menées ne sont que le début et elles se poursuivront même sans nous", a-t-il déclaré.

Le mouvement antigouvernemental mené depuis l’an dernier par une partie de la jeunesse thaïlandaise avait commencé par demander la démission du Premier ministre et ex-chef de la précédente junte au pouvoir, Prayuth Chan-O-Cha, avant d’appeler à des réformes de la puissante monarchie, suivi de toutes sortes de revendications progressistes visant à casser des traditions et autres usages jugés archaïques et contraires aux ambitions de développement du pays.

Quatre autres dirigeants militants sont en prison en attente de jugement pour cette même manifestation du 19 septembre. Leurs demandes de libération sous caution ont été rejetées à cinq reprises.

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