Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Touristes chinois: prévisions à la baisse après le naufrage de Phuket

Touristes chinois en baisseTouristes chinois en baisse
Phuket@photographer.net - Une touriste chinoise marche sur une plage de Phuket
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 14 août 2018

La Thaïlande devrait perdre plus d’un demi-million de touristes chinois sur le deuxième semestre après le terrible naufrage au large de Phuket en juillet qui a fait près de 50 morts, ont fait savoir les autorités début août.

Le Phoenix transportait 105 personnes, pour la plupart des Chinois, lorsqu’il a coulé le 5 juillet en revenant d’un site de plongée au large de l’ile de Phuket. Ce jour-là, au moins trois bateaux dont le Phoenix avaient ignoré une alerte météo qui faisait état d’un avis du gros temps sur la zone et conseillait aux navires de ne pas s’aventurer en mer.

Il a fallu plus d’une semaine aux plongeurs et à la Marine thaïlandaise pour récupérer les corps, dont plusieurs ont dû être extraits de l’épave. Le bilan final est de 47 morts, tous des ressortissants chinois. Le capitaine du Phoenix, ainsi qu’un ingénieur et la propriétaire de la société qui opère le bateau, ont été arrêtés et placés en détention le temps de l’enquête, selon la police de Phuket.

S’il y a encore une quinzaine d’années les touristes en provenance de Chine ne constituaient qu’une fraction -autour de 5%- de l’afflux de visiteurs étrangers dans le royaume, ils représentent près du quart des 35 millions de touristes internationaux qui ont voyagé en Thailande en 2017.  

Dans un communiqué début août, le ministère thaïlandais du Tourisme a revu à la baisse ses projections concernant les arrivées de touristes chinois sur la période juillet-décembre soit 670.000 visiteurs de moins pour tomber à 5,1 millions sur le deuxième semestre 2018. "Le facteur qui a fait chuter le nombre de touristes chinois est l’insatisfaction par rapport au naufrage, qui a touché principalement les voyages organisés," indique le communiqué, ajoutant que le mois d’août devrait accuser une baisse de 60% du nombre d’arrivées. 

Les autorités se disent néanmoins confiantes quant à la croissance globale des arrivées de touristes chinois par rapport à l’année dernière. Le ministère du Tourisme espère en effet accueillir plus de 11 millions de personnes en provenance de Chine sur l’ensemble de l’année 2018.

Le naufrage du Phoenix est l’un des accidents maritimes les plus graves de l’histoire récente de la Thaïlande. 

Plan d'action

Si la catastrophe a reçu relativement peu d’attention de la part de la plupart des médias internationaux qui étaient accaparés par le sauvetage de 13 jeunes coincés dans une grotte dans le nord de la Thaïlande, la presse chinoise a largement suivi le déroulement du drame, les opérations de sauvetage et attend maintenant les conclusions de l’enquête. 

Fin juillet, les autorités ont annoncé "un plan d'action drastique pour améliorer les normes de sécurité des bateaux de tourisme le long de la côte d'Andaman". Le plan consiste notamment à accroitre les contrôles, faire appliquer plus strictement les règles de prévention et de sécurité, ou encore augmenter la fréquence des bulletins météo. Il est également question de lancer une appli et d’un bracelet muni d’un système de repérage pour les touristes. Autre mesure et pas des moindres, le 3e commandement naval de la Marine Royale Thaïlandaise a été désigné comme chef de file pour la mise en place d'un "Centre de coordination du sauvetage maritime" au port de Chalong. Un centre opérationnel 24/24h équipé de trois bateaux et de matériel de secours.

La semaine dernière, la presse chinoise rapportait justement que 177 personnes, parmi lesquelles des touristes chinois et russes, avaient été sauvées d'une mer agitée au large de Phuket dans la soirée du 8 août par le bateau de patrouille de la marine thaïlandaise HTMS Narathiwat. 161 touristes et 16 employés thaïlandais ont été secourus sur les îles de Koh Racha, rapporte l’agence Xinhua, citant le commandant de la troisième zone navale, le vice-amiral Somnuek Prempramote.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions