La police thaïlandaise conclut sur le dossier «historique» de la tueuse au cyanure

Sararat Rangsiwuthaporn, une Thaïlandaise de 36 ans, est accusée de 14 meurtres et une tentative de meurtre commis avec du cyanure entre 2015 et 2023 dans huit provinces différentes, a déclaré vendredi le général de police Surachate Hakparn lors d'une conférence de presse donnée pour révéler les conclusions de l’enquête de police.

Selon lui, les victimes avaient toutes un lien financier avec la suspecte et ont toutes été empoisonnées avec du cyanure. 

La police a conclu que les meurtres et tentative avaient pour motif le vol d’objets de valeur ou de faire disparaître des créanciers. La somme des biens et prêts impliqués dans ces crimes s’élèverait à près de 130.000 €.

Le général Surachate Hakparn a souligné qu'il s'agissait d'un dossier historique, l’accusée faisant l’objet de près de 80 chefs d’accusation relevant du pénal, dont 14 accusations de meurtre avec préméditation - un record dans les annales judiciaires thaïlandaises.

"Il s'agit d'un cas historique en Thaïlande. Même Jack l'Éventreur au Royaume-Uni n'en a pas tué autant", a déclaré Surachate Hakparn.

Le rapport d’enquête de 25.000 pages, qui fait intervenir pas moins de 900 témoins, met également en cause l'ex-mari de la suspecte, un officier supérieur de la police, ainsi que son avocate personnelle. Les deux devraient faire l’objet d’accusations de complicité.

L'enquête révèle aussi que l’accusée était une habituée des jeux d'argent en ligne et avait contracté d'importantes dettes, formelles et informelles. 

Sararat Rangsiwuthaporn plaide non coupable des accusations, selon la police. Elle a nié avoir commis ces meurtres mais a avoué avoir utilisé du cyanure, a déclaré Reuters, citant la police.

Enceinte de plusieurs mois, elle a fait une fausse couche en prison la semaine dernière et a été envoyée à l'hôpital, ont rapporté les médias thaïlandais.