Les chefs d’accusation s’accumulent sur une femme thaïlandaise de 36 ans soupçonnée d’une série de meurtres par empoisonnement, alors que l’enquête se poursuit et que de nouveaux témoins émergent
Arrêtée mardi à Bangkok après avoir été accusée du meurtre prémédité d'une femme de 32 ans, Sararat "Aem" Rangsiwuthaporn faisait dimanche l'objet d'une dizaine de chefs d’accusation, alors qu’elle est soupçonnée d’être impliquée dans la mort ou tentative de meurtre d’une quinzaine de personnes. Une liste qui pourrait s’allonger encore, selon les médias locaux.
Cette femme de 36 ans originaire de la province de Kanchanaburi a été surnommée "Aem Cyanide" après que l’affaire a émergé dans la presse, faisant état de plusieurs décès autour d’elle suspectés d’avoir été causés par un empoisonnement au cyanure.
Lors de son arrestation, du cyanure a été retrouvé dans le véhicule de l’accusée.
Vendredi, la police a décidé d’élargir le champ de son enquête et d’examiner les décès survenus en Thaïlande ces dernières années pouvant correspondre à des empoisonnements.
Enceinte de quatre mois, Sararat Rangsiwuthaporn était dimanche sous le coup de 10 chefs d'accusation, dont sept pour meurtre avec préméditation dans des affaires allant de décembre 2020 au mois d’avril dernier, rapporte le Bangkok Post, précisant que pour l’heure l’affaire porte sur 14 décès et une victime ayant survécu.
La police thaïlandaise a indiqué que plusieurs victimes avaient transféré de l’argent à Sararat Rangsiwuthaporn peu avant de mourir. Cela a amené les enquêteurs à chercher des liens possibles entre l’accusée et des usuriers et autres prêteurs informels.