L’hôpital Chulalongkorn de Bangkok a vu défiler ces jours-ci une foule de fidèles de la couronne thaïlandaise venue souhaiter un prompt rétablissement à l'aînée des enfants du roi Maha Vajiralongkorn, qui a perdu connaissance mercredi des suites d’un problème cardiaque.
Les Thaïlandais sont nombreux depuis vendredi à se rendre dans l’hôpital du centre de Bangkok pour déposer des fleurs orange, la couleur associée à la princesse Bajrakitiyabha, et signer le livre de vœux de bon rétablissement. Parmi eux, figuraient vendredi le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha et de nombreux hauts fonctionnaires, politiciens et chefs religieux.
La princesse Bajrakitiyabha, fille du roi de Thaïlande et possible héritière du trône, s’est évanouie mercredi en fin d’après-midi alors qu’elle entrainait un de ses chiens pour un concours d’excellence canine organisée par l’armée.
Elle a d’abord été traitée dans un hôpital local, au Pak Chong Nana, avant d’être transportée par hélicoptère à l’hôpital Chulalongkorn de Bangkok, selon un communiqué du palais relativement vague sur son état actuel.
Jeudi, le patriarche suprême bouddhiste de Thaïlande, Somdet Phra Ariyavangsagatayana, avait demandé aux temples du pays et aussi aux moines thaïlandais à l'étranger d'organiser des prières spéciales pour la princesse.
Née d’un premier mariage arrangé entre le roi Vajiralongkorn et l'une de ses cousines germaines, la princesse Bajrakitiyabha est l’ainée des trois enfants du souverain portant toujours un titre officiel - quatre autres, tous mâles, ont été répudiés. Même si la tradition privilégie une succession masculine, elle est une possible héritière du trône en vertu d'une loi de succession de 1924 et de la Constitution du pays dans le cas où un successeur n'aurait pas été nommé.
Le roi Vajiralongkorn n'a pas encore officiellement désigné d'héritier depuis qu'il est monté sur le trône en 2016 et il n'y a eu jusqu’ici aucune discussion officielle sur sa succession.
La princesse Bajrakitiyabha œuvre avec les Nations Unies depuis 2008 dans le cadre de plusieurs initiatives et notamment comme "Ambassadrice de bonne volonté" pour défendre la cause des femmes victimes de violences. Juriste de formation, elle a excercé le métier de procureur et a également travaillé pour le ministère thaïlandais des Affaires étrangères en tant qu’ambassadrice de Thaïlande en Autriche.
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