L'armée le voulait, elle doit maintenant faire avec... Le ballon dirigeable de surveillance qui avait fait controverse en début d'année pourrait en effet ne plus jamais revoir le sol thaïlandais, après que de multiples pannes ont poussé les militaires à le renvoyer aux Etats-Unis.
En septembre dernier, l'armée a renvoyé le Sky Dragon afin qu'il soit remplacé, le distributeur américain promettant de fournir ce mois-ci un nouveau modèle. Mais les militaires n'auraient pas été recontactés depuis, selon une source militaire citée samedi par le Bangkok Post.
Il y a trois mois, l'armée s'était retrouvée obligée d'effectuer elle-même des réparations sur l'appareil, après la fermeture impromptue du bureau de représentation local américain. C'est alors que les militaires se seraient rendus compte ne pas posséder de manuel de réparation, et que l'équipement terrestre sensé travailler en synchronisation avec le Sky Dragon ne fonctionnait pas correctement.
Le véhicule blindé chargé d'assurer la protection du ballon dirigeable serait quant à lui inutilisable à cause d'un alternateur cassé, et deux des cinq caméras de surveillance embarquées incapables d'envoyer des vidéos en temps réel au système au sol, contrairement à ce qui avait été annoncé. "Plus important encore, puisque nous n'avons pas acheté le système complet qui inclut des fonctionnalités de diffusion de conversion de fichiers vidéos, l'équipement est obsolète", ajoute la source.
D'un coût de 350 millions de bahts, le projet avait été initialement abandonné, avant de passer fin mai en catimini avec l'appui de l'ancien chef de l'armée, Anupong Paojinda. Depuis le coup d'Etat de 2006, les dépenses militaires ont augmenté de 86,8%, et plusieurs affaires similaires sont sorties dans la presse.