Le gouvernement est prêt à soutenir un plan de sauvetage pour Thai Airways International, mais cela va entraîner une restructuration complète et il n'y aura pas de seconde chance, a déclaré mardi le Premier ministre.
Alors qu’il cherchait le soutien des syndicats pour ce plan, élaboré en pleine crise du voyage causée par la peur du Covid-19, Prayuth Chan-O-Cha a souligné que réajuster l’organigramme et les effectifs de la compagnie aérienne ne serait pas une mince affaire.
"C'est une entreprise que nous devons réhabiliter et c'est la dernière chance que nous avons pour régler la question afin qu'elle ne s'aggrave pas", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
Le plan de sauvetage, dont les détails n'ont pas été confirmés, n'a pas encore été soumis au cabinet, a-t-il ajouté.
La compagnie, détenue en majorité par l’Etat, sollicite un prêt de 58,1 milliards de bahts (1,65 milliard d’euros) garanti par le ministère des Finances pour renflouer sa trésorerie, selon un document du plan vu par Reuters la semaine dernière.
En échange, le transporteur accepterait de réduire la taille de sa flotte et de licencier du personnel, selon le document.
Le transporteur national thaïlandais, dont le ministère des Finances détient 51% des parts, était déjà en grande difficulté financière avant l'épidémie de coronavirus, enregistrant des pertes depuis 2017.
En mars, la THAI a suspendu ses vols alors que la demande de voyages s'effondrait et son président a démissionné après moins de deux ans de fonctions.
Le syndicat de Thai Airways a déclaré qu'il coopérerait avec un "plan clair" permettant de réhabiliter le transporteur, mais il s’est dit préoccupé par le risque d'ingérences extérieures.
La compagnie aérienne étant une entreprise d'État, les décisions d'investissement importantes telles que l'achat d'avions nécessitent l'approbation de plusieurs agences gouvernementales, ce qui potentiellement l'expose à l'influence de tierces parties.
"Le syndicat ... sera contre toute pratique motivée par des intentions cachées qui nuirait à la compagnie aérienne pour profiter à certains groupes", a déclaré à Reuters son président, Nares Peung-yaem.