L'incendie spectaculaire qui a ravagé cinq hectares d'un centre commercial de Phuket inquiète les autorités. Trop de bâtiments n'ont aucun dispositif de sécurité.
Quatre jours après le départ de l'incendie, le feu couvait toujours samedi 19 octobre sur les décombres du centre commercial "Supercheap" de Phuket qui s'étendait sur pas moins de 5 hectares. 350 pompiers restaient mobilisés pour maîtriser le sinistre dans une opération rendue dangereuse par la présence de bouteilles de gaz non explosées.
L'incendie s'était déclenché dans la nuit de mardi à mercredi sur l'avenue Thepkasatri au nord de la ville. L'incendie n'a fait aucune victime. Le centre commercial, le plus important de l'île, employait 2.700 salariés et une certaine confusion a régné sur de possibles victimes puisqu'il a fallu comptabiliser les effectifs avant de s'assurer qu'il n'y avait aucun disparu. L'incertitude demeure toutefois pour deux personnes.
Le toit en bois de ce complexe de plain pied a été entièrement carbonisé.
Les origines de l'incendie ne sont toujours pas connues. L'enquête reste difficile puisque 40% de la zone sinistrée est toujours inaccessible aux pompiers. Néanmoins, les autorités ont d'ores et déjà reconnu que le bâtiment était insuffisamment équipé pour faire face à un incendie. Le vice-président de l'association des architectes du Siam, Bandit Pradapsuk, a déclaré qu'il n'y avait "ni de sorties de secours appropriés, ni accès adéquats pour les camions de pompiers".
Plus inquiétant encore, il déplore que de nombreux autres bâtiments de Phuket présentent les mêmes défauts. Il a demandé que des inspections soient ordonnées. Comme pour lui donner raison, un autre incendie s'est déclenché vendredi à Phuket sur un marché près de la plage de Karon. Sept boutiques de vêtements et chaussures ont été détruites.
En août 2012, l'incendie du Tiger Pub, discothèque située sur la plage de Patong, avait fait onze blessés, et quatre morts, dont un Français.
F.P. lundi 21 octobre 2013