Près de trois ans après le décès des deux sœurs québécoises Noémi (26 ans) et Audrey (20 ans), la coroner de Québec Dr Renée Roussel a remis ses rapports d'autopsie.
Retrouvées sans vie dans leur chambre d'hôtel à Koh Phi Phi, dans la province de Krabi, le 15 juin 2012, les deux sœurs Bélanger auraient été intoxiquées par un pesticide.
La substance n'a pas été formellement identifiée, mais serait bel et bien d'origine environnementale, selon le rapport de la coroner de Québec, Dr Renée Roussel, qui considère que les conclusions établie par le médecin légiste thaïlandais en juin 2012 sont incorrectes (elles mettaient en cause le DEET, substance présente dans de nombreux insecticides). La docteure souligne que la concentration de DEET relevée dans le rapport thaïlandais n'est pas suffisante pour entraîner la mort d'un être humain.
Si l'intoxication reste la piste principale de ce récent rapport, la substance fatale aux sœurs québécoises pourrait être la phosphine, qui est l'un des rares produits à pouvoir tuer rapidement en ne laissant aucune trace dans l'organisme.
Par ailleurs, cette molécule se retrouve dans de nombreux pesticides en Asie, bien qu'officiellement interdite pour la fumigation des chambres d'hôtel. La coroner relève que dans les faits, celle-ci pourrait être illégalement utilisée. Plusieurs enquêtes sur des décès non élucidés de touristes dans la région depuis 2009 privilégient également cette piste. À noter qu'une analyse toxicologique détaillée réalisée au Québec avait toutefois écarté la phosphine des substances présentes dans le corps des jeunes femmes.
Ainsi, l'origine de l'intoxication demeure ainsi incertaine, mais les forts soupçons autour de cette substance difficilement traçable amènent la coroner du Québec à conclure que les jeunes femmes ont été intoxiquées de manière accidentelle par une substance environnementale qui pourrait être la phosphine.
Voir aussi le rapport détaillé de la coroner
M.G. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 4 mars 2015