Un homme s'est livré à la police mardi, prétendant avoir enlevé la plaque commémorative de la révolution de 1932. Il subira un examen de santé mentale, rapporte le journal Prachatai.
Un membre d'un groupe appelé "Révolution pacifique du peuple" s'est rendu au bureau du Secrétariat du Premier ministre mardi affirmant qu'il était responsable de la disparition de la plaque de laiton commémorant la révolution démocratique de 1932.
Après ses aveux, Wichan Phuwihan a résisté à son arrestation en se mettant en position de méditation, forçant les policiers à le soulever pour l'emmener.
Le Colonel Attawit Saisueb, chef de la première division de la police métropolitaine, a déclaré que Wichan subirait un interrogatoire comme il est habituel de le faire lorsque des personnes se livrent d'elles mêmes à la police et avouent un crime. Mais, l'officier a souligné que dans ce cas précis l'homme serait également soumis à un bilan de santé mentale.
Wichan aurait déclaré qu'après avoir enlevé la plaque, il l'aurait laissée là où elle se trouvait et qu'il ne sait pas où elle se trouve en ce moment.
La disparition de la plaque a été rapportée le 14 avril. Ce symbole de l'évolution démocratique du royaume avait été incrusté dans le sol par le premier parti politique de la nation, le Parti populaire (Khana Ratsadon), qui avait organisé le coup d'Etat pacifique le 24 juin 1932 mettant fin à la monarchie absolue.
L'absence de réaction des autorités thaïlandaises vis-à-vis de la disparition de la plaque commémorative marquant l'abolition de la monarchie absolue en 1932 a suscité l'indignation chez les partisans de la démocratie qui voient une tentative de négation de l'histoire par le gouvernement.