Nissan a annoncé cette semaine la construction d'une nouvelle usine à Samut Prakan, près de ses installations actuelles qui avaient été épargnées par les tragiques inondations de 2011.
L'investissement de 376 millions de dollars permettra de doubler la capacité de production du fabricant en Thaïlande où il produit actuellement 190 000 véhicules par an. À lui seul le marché intérieur du royaume a absorbé plus de 51.000 unités au cours des six premiers mois de 2012, soit une progression de 40%. La nouvelle usine devrait être opérationnelle en 2014 - un an avant l'avènement de la Communauté économique de l'ASEAN. L'annonce de Nissan fait écho à celle de Toyota. Le numéro un sur le marché intérieur thaïlandais prévoit de construire courant 2013 une seconde usine à 80 minutes de Bangkok, au sein du Gateway Industrial Park. Un choix influencé par la future intégration économique de l'ASEAN. "Avec l'abolition des barrières douanières nous considérons un marché de 600 millions de consommateurs au lieu de 60 aujourd'hui" déclarait Kyoichi Tanada, président de Toyota Motor Thailand au quotidien The Nation. Cet horizon prometteur contraste avec la saturation du marché dans une Europe en crise. Toyota prévoit de vendre 500 000 véhicules en Thaïlande cette année et 400.000 en Indonésie. Un total supérieur à sa prévision de 800.000 voitures pour l'Europe entière. Par ailleurs les fabricants japonais ont réduit leur production en Chine où les ventes ont chuté en raison de la querelle nationaliste autour des fameux ilots que Pékin et Tokyo se disputent en mer de Chine orientale.
E.D. avec AFP jeudi 25 octobre 2012