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Le plus grand parti élit ses leaders en vue des élections en Thaïlande

Le parti de l'ancienne Première ministre thaïlandaise - qui a été renversé par l'armée - a choisi ses dirigeants dimanche et s'est dit "confiant du succès" avant les élections promises pour février

Le Puea Thai, parti de la Première ministre déchue, Yingluck Shinawatra, a élu le très fidèle Viroj Pao-in en tant que chef du parti, ont déclaré des membres lors d'une conférence de presse.

Viroj a "travaillé dur pendant les moments difficiles du parti", a déclaré Sudarat Keyuraphan, une fidèle du Puea Thai, qui a été nommée à la tête du comité stratégique.

La junte, qui a pris le pouvoir et renversé le gouvernement de Yingluck par un coup d'État en 2014, a reporté les élections à plusieurs reprises depuis sa prise de pouvoir, mais a insisté pour que le scrutin ait lieu en février.

Les partis font toujours l'objet d'une interdiction partielle d’activité politique les empêchant de faire campagne ou d'organiser des rassemblements.

Il reste à voir si le Puea Thai pourra capitaliser sur ses succès électoraux précédents sans l’aura de Yingluck et de son frère aîné Thaksin, qui avait lui-même été évincé du pouvoir par l'armée en 2006. Les deux vivent à l’étranger pour éviter des poursuites en justice qu'ils considèrent comme politiquement dirigées.

Le riche et puissant clan Shinawatra a remporté toutes les élections depuis 2001 grâce notamment à des jeux d’alliances et des politiques populistes -donnant aux classes les plus modestes un sentiment d’importance inédit-, qui ont provoqué la colère de l'élite alignée sur l'armée de Bangkok.

Mais de larges pans de la société se sont lassés du régime militaire et des inégalités endémiques, alors que des mouvements de protestation ont éclaté ici et là ces derniers mois pour réclamer le retour de la démocratie.

"Les gens votent pour nous non pas à cause du nom du parti ou de son apparence mais ... (mais) parce que nous pouvons régler leurs problèmes", a déclaré Sudarat. "Nous sommes donc confiants quant au succès des prochaines élections." Elle n’a pas souhaité révéler l'identité du candidat que le parti présentera au poste de Premier ministre.

Même si des élections sont organisées, un total retour à une démocratie en Thaïlande est peu probable, estiment les analystes. La Constitution rédigée par la junte prévoit une chambre haute dont les membres sont nommés et inclut d'autres mécanismes de contrôles sur le pouvoir des futurs gouvernements civils.

Bien qu’il assure ne pas nourrir d’ambitions politiques, le chef de la junte thaïlandaise, Prayuth Chan-O-Cha, a néanmoins laissée entendre qu’il pourrait se présenter après avoir déjà effectué des tournées aux airs de campagne électorale dans tout le pays et s’être offert une panoplie complète de médias sociaux.
 

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