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Le cerveau présumé d'un important trafic d'animaux relaxé en Thaïlande

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Roberto SCHMIDT / AFP - Boonchai Bach (g), cerveau présumé d'un trafic d'animaux sauvages en Asie, escorté par des policiers, le 20 janvier 2018 à Bangkok, en Thaïlande
Écrit par Agence France Presse
Publié le 31 janvier 2019, mis à jour le 18 février 2019

Le cerveau présumé d'un important trafic d'animaux sauvages en Asie, arrêté il y a un an en Thaïlande, a été relaxé "au bénéfice du doute", a-t-on appris mercredi auprès d'un tribunal thaïlandais.

La cour a examiné cette affaire mardi et a donné "au suspect le bénéfice du doute". "Il n'est donc pas nécessaire d'auditionner des témoins", a indiqué mercredi à l'AFP une porte-parole du tribunal de la province de Samut Prakan, au sud de Bangkok.

Arrêté début 2018 dans le nord-est du pays, Boonchai Bach, un Vietnamo-thaïlandais, était accusé d'avoir organisé le trafic entre l'Afrique et la Thaïlande de 14 cornes de rhinocéros d'une valeur d'environ un million de dollars.

Selon Freeland, ONG qui lutte contre le trafic, il contrôlait une très importante chaîne d'approvisionnement depuis l'Asie et l'Afrique vers le Laos, le Vietnam et la Chine.

Ces deux derniers pays font partie des principaux débouchés pour le commerce illégal d'espèces menacées ou protégées, les produits dérivés à base de cornes d'éléphants, de rhinocéros ou encore d'écailles de pangolin étant utilisés dans la médecine traditionnelle pour leurs vertus, très controversées, contre le cancer ou l'impuissance notamment.

Peu après l'arrestation de Boonchai Bach, la police avait indiqué que le suspect avait "admis son implication" dans le trafic.

Freeland avait ensuite fourni de nombreux documents, destinés à enrichir l'accusation.

Mais, "apparemment, aucune autre preuve majeure contre Boonchai n'a été réunie. Et le seul témoin à charge a modifié son témoignage lors de sa comparution devant le tribunal", a déploré Steven Galster, fondateur de Freeland, sur sa page Facebook.

Il s'agit de "l'un des plus gros trafiquants à avoir été interpellé, mais à la fin l'affaire a été traitée, en toute discrétion, comme s'il s'agissait d'une infraction de stationnement", a-t-il ajouté, espérant que les autorités thaïlandaises feront appel de cette décision.

La junte militaire au pouvoir en Thaïlande depuis 2014 s'est engagée à réprimer sévèrement le commerce illégal d'espèces sauvages, mais les associations écologistes estiment que les mesures prises sont insuffisantes.

Pékin a annoncé en octobre une reprise limitée du commerce de produits issus du tigre et du rhinocéros, provoquant la colère des défenseurs des animaux, qui parlent "d'arrêt de mort" pour ces espèces en danger.
 

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