Après que Bangkok a ordonné la fermeture temporaire de certains établissements accueillant du public pour limiter l’épidémie de Covid-19, d’autres provinces de Thaïlande lui ont emboité le pas, tandis que la plupart des passages aux frontières sont fermés
De Chiang Rai à Songkhla en passant par Phitsanulok ou encore Nakhon Ratchasima, c’est un peu plus d’une douzaine de provinces qui ont imposé ces derniers jours la fermeture d’un certain nombre de lieux et établissements recevant du public, dans la ligne de ce qu’a fait Bangkok, avec toutefois quelques variantes, notamment sur le calendrier.
Le 17 mars, les autorités thaïlandaises avaient ordonné la fermeture des écoles et universités dans tout le royaume ainsi que la fermeture pour trois semaines de certains établissements recevant du public sur le grand Bangkok, le Premier ministre se refusant toutefois à un blocage total des villes ou du pays. Le lendemain, le gouverneur de Chiang Mai emboitait le pas de Bangkok en signant un décret imposant la fermeture pour deux semaines de certains types d’établissements et événements rassemblant du public. D’autres provinces du pays ont suivi, rapporte The Nation, qui donne le détail province par province. Samedi, Bangkok a encore monté d’un cran en ordonnant la fermeture des centres commerciaux et d’autres types de d’établissements de services jusqu’au 12 avril.
Les autorités thaïlandaises ont appelé les gens à rester chez eux autant que possible mais sans pour autant imposer l’auto-confinement.
La Thaïlande a signalé dimanche 188 nouvelles infections au coronavirus, soit une augmentation de plus de 45%, portant le total à 599 cas.
Pour réduire les mouvements transfrontaliers, les autorités ont imposé aux étrangers désireux de venir en Thaïlande de produire un certificat médical avec un test négatif au Covid-19, une mesure qui revient quasiment à leur interdire l’accès au royaume, compte tenu du fait que les tests sont rarement disponibles pour les personnes bien portantes.
Plusieurs postes frontières ont également reçu l'ordre de fermer à compter de lundi dans les provinces frontalières de la Malaisie, du Cambodge, du Laos et de Birmanie, en vertu d’un arrêté du ministère thaïlandais de l’Intérieur.
Les congés du nouvel an bouddhique ont également été annulés pour éviter les grands départs en vacances vers les provinces.
Néanmoins, ces mesures destinées à limiter les mouvements et contacts de personne à personne, ont déclenché un départ massif des Thaïlandais et des travailleurs immigrés de Bangkok qui ont décidé dimanche de retourner chez eux, rapporte le Bangkok Post qui parle notamment de 80.000 personnes ayant pris le bus à la gare routière de Mo Chit.