Les pays d'Asie du Sud-Est pourraient bien présenter une candidature commune pour accueillir la Coupe du monde 2034, a annoncé samedi le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, une initiative ambitieuse alors que la Chine brigue la place.
Les seuls pays asiatiques ayant organisé la Coupe du Monde à ce jour sont le Japon et la Corée du Sud en 2002.
La Chine est largement considérée comme le prochain favori asiatique pour accueillir la compétition, avec un gigantesque marché sportif, une économie prospère et des infrastructures à la hauteur.
Mais les dix pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui se réunissent à Bangkok ce week-end, semblent motivés pour prendre le pas sur la superpuissance du continent.
"Les secteurs gouvernementaux pensent que c’est faisable... d’ici 15 ans", a déclaré le ministre thaïlandais des Affaires étrangères Don Pramudwinai à la presse à l'issue de discussions avec ses homologues.
Une porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères a déclaré que "l'idée devait être proposée aux dirigeants" de l'ASEAN avant la fin du sommet, dimanche.
Depuis la première Coupe du monde en 1930, 17 pays ont accueilli l'événement, dont beaucoup en Europe et en Amérique du Sud, où des millions de fans de football se sont rendus pour soutenir les équipes de leur pays respectifs.
La FIFA sélectionne généralement le pays organisateur longtemps à l’avance et l’on sait déjà que le Mondial 2026 se déroulera sur le continent nord-américain, organisé conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Mais le long processus de validation a été entaché de controverses, la FIFA ayant fait l’objet de multiples accusations de corruption et de pots-de-vin dans l'attribution de l’organisation à la Russie en 2018 et au Qatar en 2022.
L’Asie du Sud-Est compte plusieurs dizaines de millions de passionnés de foot, mais il lui manque des équipes nationales de haut niveau, ainsi que les infrastructures nécessaires pour organiser ce grand événement planétaire.
Il est difficile de dire aujourd’hui lesquels des 10 membres organiseraient les matchs ou comment la FIFA attribuerait la qualification automatique habituellement attribuée aux hôtes du tournoi.