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L'hôpital thaïlandais face au problème des étrangers sans assurance

Vue de la plage de Rawai a PhuketVue de la plage de Rawai a Phuket
Roma Neus sous Creative Commons - Les établissements publics de santé de Phuket sont de plus en plus confrontés aux cas d'étrangers sans assurance et doivent souvent supporter les coûts d’hospitalisation impayés
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 11 août 2013, mis à jour le 12 mai 2021

Les établissements publics de santé de Phuket doivent souvent supporter les coûts d’hospitalisation des étrangers qui n’ont pas d’assurance. Avec l’accroissement de la fréquentation touristique, les cas se multiplient. Les autorités envisagent d'imposer aux étrangers de contracter une assurance avant d'arriver en Thaïlande

Douceur de vivre, bonne qualité de l’hébergement, activités proposées variées, beauté des paysages, sourire de ses habitants, établissements de santé performants, etc. On ne compte plus les atouts de la Thaïlande pour séduire les visiteurs étrangers du monde entier. D’ailleurs d’année en année, les aéroports et les postes frontières terrestres du royaume voient leur fréquentation augmenter.

La hausse régulière du nombre de voyageurs internationaux (22,3 millions en 2012, 28 millions annoncés en 2014), s’accompagne de la venue d’étrangers à petits revenus, attirés par des conditions de vie plus douces que dans leur pays d’origine. Ces personnes n’ont pas toujours les moyens de bien s’assurer.

Chez les touristes, certains, parmi les plus jeunes, oublient aussi, ou ne jugent pas nécessaire, de contracter une bonne assurance. En cas d’hospitalisation, ces deux types de population se retrouvent donc en grande difficulté, incapables de payer des frais médicaux pouvant se chiffrer à plusieurs milliers d’euros. Ces non-assurés médicaux sont la plupart du temps refusés par les hôpitaux privés, qui n'acceptent pas ces personnes sans moyens financiers. Ces dernières se tournent alors vers les établissements publics.

Dans le Bangkok Post (10 août), le Dr Nara Kingkaew, directeur-adjoint de l’hôpital public Vachira à Phuket tire la sonnette d’alarme. D’après ce responsable, le coût des frais d’hospitalisation non payés par les étrangers représente un montant de 4 millions de bahts (96.000 €) par an pour son établissement. D'après lui, les Australiens arrivent en tête des mauvais payeurs. Le Dr Nara cite en exemple le cas d’un Australien qui a passé plusieurs mois dans son hôpital pour soigner des fractures aux jambes et au bassin, suite à une mauvaise chute et qui s’est finalement trouvé dans l’incapacité de payer les quelque 10.000 dollars de frais médicaux. Phuket accueille aussi une large colonie d’Allemands, de Britanniques, et de Russes.

Ce docteur pointe un nombre conséquent d’accidents de moto, impliquant des touristes australiens âgés entre 30 et 35 ans, fortement alcoolisés. Autre grand classique, selon lui, les retraités occidentaux, sans le sou, et qui viennent à l’hôpital, encombrer les salles d’attente à cause, pour certains, de “bobos” mineurs. Mêmes difficultés rencontrées pour les corps d’étrangers décédés sur le territoire thaïlandais, et non réclamés par leurs proches. Les frais de crémation sont à la charge des hôpitaux.

Pour remédier à ce problème, le gouvernement envisage d’instaurer une assurance santé et rapatriement obligatoire que devront prendre tous les touristes avant leur arrivée sur le territoire. Cette assurance pourrait être incluse dans le prix du billet d’avion ou dans celui du visa.

LB lundi 12 août 2013

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