La première fois que j’ai visité Phnom Penh, je me souviens d’une petite ville endormie et poussiéreuse de laquelle il était difficile de voir émerger un bâtiment de plus de 10 étages.
La ville proposait beaucoup de distractions peu coûteuses -parfois illicites- mais il y avait aussi un réel facteur de danger dès lors que le soleil se couchait et que les rues sans éclairage s’enfonçaient dans une pénombre angoissante.
Mais, depuis lors, Phnom Penh s’est sacrément dépoussiérée, assainie, et est devenue une ville nouvelle et bouillonnante, en plein essor, avec de nombreux gratte-ciel jalonnant l’horizon.
L'investissement chinois est flagrant aux quatre coins de la ville, en particulier sur Diamond Island. Connue sous le nom de Koh Pich, cette petite île se trouve au sud du fameux quai Sisowath, promenade en bord de rivière, et elle est reliée au reste de la capitale par deux petits ponts.
La plupart des grands immeubles construits ici - principalement des condos, des hôtels et des centres commerciaux – sont de style parisien néoclassique. Il y a même une réplique de l'Arc de Triomphe et, au bout de l’île, vous trouverez un parc d’attractions, un palais des congrès et un mini-parc.
Phnom Penh est bien connue pour son palais royal, construit en 1866 par le roi Preah Bat Norodom, arrière grand-père du roi actuel. L’endroit comprend des bâtiments impressionants, comme la salle du trône, le Trésor Royal, et la pagode d'argent qui abrite le "Bouddha d’émeraude", statuette en cristal de Baccarat et or massif du 17ème siècle, ornée de 9.584 diamants.
Un autre site historique intéressant est le Wat Phnom -temple de la colline- où la première pagode a été érigée en 1373 par Lady Penh, la fondatrice de la ville.
Les férus d'histoire khmère pourront arpenter l'impressionnant Musée national, situé non loin de la pagode Ounalom (un autre monument), qui est l’un des cinq monastères originaux de Phnom Penh.
L'histoire moderne, elle, est célébrée au Monument de l'Indépendance. Cette structure de 20 mètres de hauteur, située dans un charmant parc public, commémore l’indépendance du Cambodge vis-à-vis de la France en 1953. Un autre petit coin de verdure à proximité est le Wat Botum Park, où les locaux se rassemblent nombreux en soirée.
Les amateurs d’emplettes ne sauraient manquer le Phsar Thmei (marché central), qui déborde avec de nombreux stands de bijoux, vêtements, fleurs, nourriture, tissus, chaussures, et beaucoup de contrefaçons de montres de marque.
Pour un shopping plus haut de gamme il y a la rue Oknha Chana, plus communément appelée rue 240. Cette avenue qui se donne des airs "arty" abrite librairies, cafés, magasins de vêtements et restaurants.
Côté sorties nocturnes, il y a toujours quelque chose d’intéressant le long du quai de Sisowath, mais l'on trouve aussi de nombreux bars animés sur Bassac Lane (rue 308). Et si vous aimez votre cocktail avec vue, rendez-vous au 14ème étage du Skybar au très chic Lumiere Hotel (rue 228).
Par Bruce Scott
Cet article (traduit de l'anglais) est tiré du numéro de janvier-février du magazine 24Life, partenaire de Lepetitjournal.com Bangkok, consultable en ligne via Issuu