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Des funérailles royales sous haute surveillance

Funérailles princesse Galyani Vadhana 2009Funérailles princesse Galyani Vadhana 2009
Procession lors des funérailles de la sœur du roi Bhumibol, la princesse Galyani Vadhana en 2009 (Photo Pierre QUEFFELEC)
Écrit par Marie DARONDOVAS
Publié le 5 octobre 2017, mis à jour le 5 octobre 2017

A l’approche des funérailles du roi Rama IX, un large dispositif de sécurité se met en place afin de prévenir tout incident alors que la junte accuse des groupes antimonarchistes de vouloir semer le trouble.

Les chiffres des funérailles du roi Bhumibol Adulyadej ont de quoi donner le tournis. Le Bangkok Post rapporte que 7.500 représentants d’États ont reçu des invitations pour assister à la procession funéraire sur la place Sanam Luang tandis qu’au total 250.000 personnes sont attendues pour la cérémonie du 26 octobre.

L’évènement, qui selon les mots du premier ministre Prayut s’annonce comme “un des plus grand du monde“aurait couté 3 milliard de bahts au royaume de Thaïlande d’après le journal Business Standard.

Le dispositif de sécurité qui entoure l’événement est tout aussi impressionnant. Alors que les drones des particuliers auront l’interdiction de voler au-dessus de Bangkok, le gouvernement a annoncé que 50.000 officiers de police et de l’armée ainsi que des volontaires seraient mobilisés pour sécuriser les alentours de la place Sanam Luang et les répliques du crématorium construites dans toutes les provinces du royaume.

Le journal Khaosod rapporte que le ministre de la défense Prawit Wongsuwon reste inquiet que des “groupes mal intentionnés à l’égard de la monarchie“ viennent perturber le bon déroulement de la crémation. Le gouvernement dit avoir été informé de l’activité suspecte de certains individus par les services de renseignements du pays.

Durant les jours qui avaient suivi la disparition du roi Bhumibol Adulyadej le 13 octobre, alors que le royaume était plongé dans l’émotion du deuil du vénéré monarque, la junte avait appelé le peuple à “sanctionner“ ceux qui critiquait la monarchie au moment où apparaissaient sur les réseaux sociaux des vidéos de Thaïlandais agressés par la foule pour leurs positions supposées antiroyalistes.

Depuis l'arrivée au pouvoir des militaires après un coup d'Etat en mai 2014, les poursuites pour crime de lèse-majesté se sont multipliées et les sanctions alourdies.

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