Le gouvernement thaïlandais a approuvé mardi des amendements à sa loi sur les stupéfiants pour permettre la production privée et la vente de cannabis à des fins médicales, ont fait savoir des responsables
La Thaïlande est devenue en 2017 le premier pays d'Asie du Sud-Est à légaliser le cannabis à des fins médicales et de recherche, mais seul le gouvernement était jusqu’ici autorisé à cultiver des plantes.
La porte-parole adjointe du gouvernement, Traisuree Taisaranakul, a indiqué à la presse après un conseil des ministres, mardi, que les modifications proposées à la loi allaient également permettre aux patients, aux entreprises et aux professionnels de santé de produire, exporter, importer et vendre la feuille de cannabis.
"La loi va soutenir l'industrie pharmaceutique et accroître la compétitivité, ce qui va peser pour faire de la Thaïlande un leader du cannabis médical", a également déclaré le ministre de la Santé publique Anutin Charnvirakul aux journalistes.
La Thaïlande a retiré les extraits de cannabis de sa liste de stupéfiants et ouvert des cliniques de cannabis médical.
La marijuana demeure cependant une drogue de catégorie 5 en vertu de la loi thaïlandaise, et la possession illégale est passible de 15 ans de prison et d'amendes pouvant aller jusqu'à 1,5 million de bahts (40.950 euros).
Les amendements en question doivent encore faire l’objet d’un examen juridique avant d'être renvoyés devant le Parlement thaïlandais.
Si plusieurs pays de la Colombie au Canada ont légalisé la marijuana à des fins médicales ou même récréatives, la drogue reste illégale et taboue dans une grande partie de l'Asie du Sud-Est, où certains pays prévoient des sanctions parmi les plus sévères au monde.
Les trafiquants de cannabis encourent la peine de mort à Singapour, en Indonésie et en Malaisie.