Après un week-end d'affrontements entre soldats et "Chemises rouges", qui demandent la dissolution du Parlement et le départ du Premier ministre, la ville de Bangkok reste sous le choc.
Dix-sept civils ont perdu la vie, dont un reporter japonais de 43 ans, selon les services médicaux d'urgence qui ont précisé que deux manifestants étaient morts d'une balle dans la tête. L'armée déplore quant à elle le décès de quatre militaires parmi lesquels un colonel, et plus de 200 soldats blessés, dont 90 dans un état grave. Alors que les affrontements s'intensifiaient samedi soir, de nombreux coups de feu ont été entendus qui ont laissé des impacts sur le monument de la Démocratie, les véhicules et des rideaux de fer de commerces dans le quartier prisé par les touristes de Khao San. Les autorités et les manifestants s'accusent mutuellement d'avoir utilisé des armes à feu, ainsi que des grenades. Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, considéré comme illégitime par les manifestants, a présenté ses condoléances aux familles des victimes mais ne compte pas démissionner du gouvernement.
D.B (www.lepetitjournal.com) lundi 12 avril 2010
