La Thaïlande et la Chine vont reprendre ce mois-ci leurs manœuvres militaires aériennes annuelles conjointes qui ont été suspendu pendant deux ans en raison de la pandémie, a déclaré l'armée de l'air thaïlandaise. Et c’est une ancienne base aérienne américaine qui a été choisie pour accueillir l'événement.
L'exercice, baptisé "Falcon Strike" a déjà eu lieu quatre fois depuis 2015. Cette année, il se déroulera sur 11 jours à partir du 14 août sur la base d'Udon Thani, qui abritait les forces américaines dans le Nord-est de la Thaïlande pendant la guerre du Vietnam.
L’exercice aérien, dont les dates ont été décidées en juin, va avoir lieu juste après les inquiétantes manœuvres organisées ces jours-ci par la Chine dans l'espace maritime et aérien entourant Taïwan, une démonstration de force provoquée par la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, sur l'île autonome que Pékin veut voir revenir dans le giron chinois.
La Thaïlande est le plus ancien allié des États-Unis en Asie, mais les relations se sont compliquées après le coup d'État militaire en 2014, qui est arrivé à un moment où la Chine déployait tous les efforts pour étendre son influence dans la région. La Thaïlande a de son côté aussi cherché à renforcer ses relations avec Pékin et a notamment passé plusieurs commandes d’armement.
L'armée de l'air thaïlandaise, l'une des plus équipées de la région, a longtemps utilisé du matériel américain et cherche actuellement à se procurer des avions de chasse F-35 auprès de Lockheed Martin Corp pour remplacer certains de ses modèles F-16 vieillissants.
Selon une source de l'armée de l'air, qui souhaite garder l’anonymat car non autorisée à parler aux médias, la Thaïlande ne devrait pas déployer ses F-16 dans le cadre des manœuvres avec la Chine ce mois-ci. Elle utilisera ses chasseurs suédois Saab JAS-39 Gripen ainsi que ses chasseurs allemands légers Alpha Jet.