Le marché immobilier thaïlandais devrait revenir aux niveaux d'avant la pandémie à la fin de 2023, plus tôt que prévu, à la faveur d’un assouplissement des règles sur les prêts au logement, a déclaré mercredi un organisme de de veille immobilière.
Alors que les prévisions de la Banque de Thaïlande le mois dernier pointaient un retour aux niveaux pré-pandémiques pour le secteur de l’immobilier du royaume autour de 2025-2027, le Centre d'information sur l'immobilier (REIC), une branche de la Banque gouvernementale pour le logement, estime aujourd’hui que le retour à la normale pourrait être plus précoce.
"L'assouplissement sur les prêts immobiliers et la réouverture du pays vont rendre l’activité immobilière de nouveau active", a déclaré Vichai Viratkapan, directeur par intérim de l’organisme de veille immobilière.
Le mois dernier, la banque centrale a assoupli les règles sur le prêt immobilier pour aider à relancer ce secteur clé de l’économie thaïlandaise affecté par la crise du coronavirus et qui représente environ 10% du produit intérieur brut (PIB), employant 2,8 millions de personnes. Et au début du mois, la Thaïlande a levé la quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de 63 pays après 18 mois de mesures sanitaires strictes qui ont laminé le tourisme.
Les biens vendus devraient chuter cette année de 35%, pour passer à 43.051 unités, mais devraient doubler l'année prochaine, a déclaré Vichai Viratkapan.
La banque centrale avait annoncé le mois dernier que l'assouplissement sur le prêt immobilier devrait permettre une augmentation des prêts de 50 milliards de bahts (1,63 milliard d’euros) par an.
Toutefois, le directeur du REIC a souligné que malgré l'assouplissement, les banques restent prudentes sur les prêts accordés aux acheteurs de logements dans le contexte économique actuel, alors que le secteur immobilier fait face à des coûts plus élevés et à une pénurie de travailleurs migrants en raison de la pandémie.
La Thaïlande prévoit d’ailleurs de faciliter l’accès aux frontières pour les travailleurs des pays voisins afin d’atténuer le manque de main d’œuvre.